Dr Mourad GOUMIRI.
Enfin, il a fallu attendre plus de vingt ans pour que le Conseil National de l’Energie ne soit réactivé, depuis sa dernière réunion, tenue sous la Présidence de L. Zeroual. « Mieux vaut tard que jamais » dit l’adage ! En effet, la parution sur le JORA n° 19, du décret présidentiel n° 22-112 du 15 Mars 2022, portant création du Haut Conseil de l’énergie, qui abroge les dispositions du décret présidentiel n°95-102 du 8 Avril 1995, portant création du Conseil National de l’Energie, vient mettre un terme à la navigation à vue et aux visions à court terme, qui prévalaient jusqu’ici, en matière de politique énergétique. Plus grave encore, les décisions cruciales dans le secteur, pour notre pays, étaient laissées entre les mains des ministres de l’énergie et des PDG du groupe Sonatrach, qui se sont succédés ! Peu importe si l’acronyme CNE a laissé la place à celui du HCE et quelques amendements se sont glissés dans le nouveau texte, en matière de composition du Conseil et de leurs attributions, l’essentiel est que les décisions finales soient prises au plus haut niveau de l’état solidairement et en toute responsabilité. Ceci d’autant qu’avec le conflit ukrainien, les problèmes énergétiques mondiaux deviennent un véritable bras de fer entre les nations et que toute décision est analysée à l’aune des stratégies de confrontations géopolitiques des grandes puissances où l’erreur est fatale et non permise. Le HCE devra donc initier des études prospectives de hautes valeurs sur les vingt prochaines années en matière énergétique, pour notre propre pays mais également au niveau mondial. Ces études et évaluations devront permettre de dessiner les grands axes et objectifs à atteindre à court, moyen et long terme, pour l’industrie énergétique de notre pays, ainsi que les partenariats stratégiques avec les pays et les entreprises, à mettre en œuvre pour les atteindre. Notre pays doit se doter de capacités d’anticipation pour sortir de la navigation à vue et éviter de subir les injonctions venues de l’extérieur qui en général ne sont pas dans notre intérêt bien compris. Attendons donc de lire le communiqué sanctionnant la première réunion du HCE.
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