La décision présidentielle de recruter entre 5.000 et 6.000 enseignants ayant le Master ou le doctorat, est judicieuse, de manière à donner aux postulants la possibilité de mettre en valeur leurs connaissances et la capacité de transmettre leur savoir aux étudiants. La mise en œuvre de cette décision est beaucoup plus problématique dans la mesure où elle soulève un certain nombre d’interrogations. En effet, les cinquante centres universitaires et les universités ne sont pas dotés des mêmes capacités pédagogiques et matérielles, comme pour les aspects administratifs et de soutien. Répartis sur le territoire national, il n’est pas certain que leur distribution se fasse dans la sérénité, dans la mesure où la grande majorité des enseignants se concentre dans les grandes zones urbaines. En outre, se pose le problème des spécialités, qui certainement vont être confrontées à un surnombre dans certaines et une rareté dans d’autres (sciences humaines, exactes, techniques). Enfin, les ratios, nombre d’étudiants et encadrement, vont devoir faire l’objet d’une attention particulière, pour être optimisés et conformes aux règles internationales en la matière.
Nul doute que ce travail va mettre à rude épreuve, l’administration centrale et les rectorats, qui auront à gérer le dossier et que les protestations seront nombreuses justifiées et injustifiées, s’agissant d’une appréciation subjective. Le ministère de l’enseignement supérieur a donc tout intérêt à produire un schéma opérationnel pour encadrer cette opération, pour ne pas se trouver « dépassé » par l’opération elle-même et introduire un minimum de critères objectifs pour l’encadrer. Il s’agit d’un problème sensible qui va déterminer la carrière de milliers de personnes, dans la fonction publique, durant plusieurs années, ce qui va certainement se traduire par appétits féroces, une concurrence âpre et des frustrations importantes, en fonction des recrutements, des localisations, des matières à enseigner, des formations préalables, du recyclage et du perfectionnement des personnels retenus.
La gestion des ressources humaines, dans ce secteur, doit être de rigueur, pour de pas faire les mêmes erreurs commises dans le passé, sur le dossier de la mise à la retraite d’office des enseignants ayant atteints l’âge de 60 ans et qui avait soulevé un tollé d’indignation des concernés, sur la décision elle-même et sur la manière cavalière dont elle avait été mise en œuvre. Cette décision présidentielle, qu’il faut saluer, risque, si elle n’est pas encadrée, de se retourner contre lui, lors de son application, de par les dépassements qu’elle risque de susciter (passe-droit, arbitraire, interventions, discriminations…). Sa supervision, son encadrement et son contrôle, à tous les niveaux jusqu’à la décision finale, doivent assurer son succès ou son échec et démontrer la capacité des administrations centrales à mettre en œuvre les décisions politiques.
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