Un tour des quartiers du Grand Tunis te met dans l’évidence du rejet systématique de la population du système politique installé après la chute de Ben Ali, en 2011.
Selon ce qui à été raporté par le journal El Watan, C’est l’appellation courante dans les quartiers pauvres ou aisés. Les islamistes d’Ennahdha sont accusés d’être derrière tous les maux du pays. Le Tunisien lambda est encore attaché à un Président fort symbole de l’Etat ; il ne trouve aucun inconvénient à lui remettre les rênes du pays. «Il n’y a plus de risque de retour de la dictature !» assurent des dizaines de personnes interrogées par El Watan. Pourtant, l’opposition et la société civile multiplient les critiques virulentes contre le président Saïed et sa Constitution. «Nous ne voulons surtout pas retourner à l’avant-25 juillet 2021, avec Ennahdha et ses alliés», assurent-ils.
Autant la classe politique a perdu la confiance du citoyen de la rue, autant ce dernier accorde pleine confiance au président de la République, Kaïs Saïed. «Je n’ai pas lu le contenu du projet de la Constitution. Mais je vais mettre un »oui » parce que je fais confiance au Président Saied et j’en ai assez de ce régime à trois têtes qui a déstabilisé la Tunisie», assure Adel, professeur hospitalo-universitaire. Pour ce père de trois jeunes adultes, dont deux sont déjà basés à l’étranger, en France et en Allemagne, «l’avenir est flou et il faut redresser l’autorité de l’Etat ; cela ne saurait se faire sans un Président fort, disposant des pleins pouvoirs». Adel ne craint nullement que Saïed se transforme en dictateur. «Les Tunisiens ne se laissent plus faire par des incompétents et ce n’est pas très grave si cela s’accompagnerait d’un soupçon de dictature», réagit-il aux interrogations d’El Watan sur les risques de retour de la dictature.
Source: El Watan.
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