Dr Mourad GOUMIRI.
L’histoire économique de notre pays a montré et démontré que les réformes économiques et la rente financière, issue de la hausse des prix des hydrocarbures, sur le marché international, ne font pas bon ménage. En effet, à chaque fois que les cours du Brent s’enflamment, les différents pouvoirs qui ont transité, dans notre pays, ont abandonné la mise en œuvre des réforme économiques structurelles, à partir du moment où leur marge de manœuvre s’étendait compte tenu des moyens financiers abondants qui entraient dans les caisses de l’état sur la forme de rente, c’est-à-dire, sans augmentation de la production et de la productivité. A l’inverse, lorsque les cours s’effondrent et nos réserves de changes fondent comme « neige au soleil », des réformes courageuses ont été initiées pour réduire voire éradiquer les différents déséquilibres enregistrés sur tous les marchés. L’envolée actuelle des cours du pétrole mais surtout ceux du gaz, va-t-elle avoir pour conséquences l’abandon de la mise en œuvre des réformes structurelles si nécessaires pour notre économie ? En effet, passant à un prix relatif du pétrole d’autour de 40 US$ à 120 US$ le Baril et à un prix du gaz de 4,01 US$ à 9,32 US$ actuellement, il est facile de calculer les recettes engendrées par ces augmentations et les équilibres sur la balance des paiements. Certes, notre gaz naturel est vendu sur la base de contrats à long terme et à des prix fixes mais des clauses de révision des prix (à la baisse et à la hausse) sont contenues dans ces contrats en plus de la partie vendue sur le marché spot. Cette aisance financière, qui risque de se prolonger jusqu’à la fin de l’année, en fonction du conflit ukrainien notamment, peut être utilisée soit pour mettre en œuvre une politique économique populiste et redistributive, pour calmer le front social, en proie à une réduction du pouvoir d’achat des ménages, par une inflation à « deux pieds », soit à une politique économique parcimonieuse, qui introduit les réformes structurelles tout en maintenant les transferts sociaux ciblés. Cet exercice d’équilibrisme est certes difficile mais nécessaire pour éviter les travers des anciennes politiques dépensières de ressources rares. Quelles seront donc les choix retenus, c’est ce que nous verrons très prochainement ?
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