La décision de confier les dossiers de corruption, de spéculation, de pénurie et autres délits et crimes subséquents, au parquet antiterroriste, révèle une volonté politique de réprimer le phénomène, qui prend une ampleur exponentielle et qui peut remettre en cause la paix sociale de notre pays. En effet, la population n’arrive pas à comprendre que des produits, notamment alimentaires pour la plupart subventionnés, « disparaissent » des étales, de manière cyclique, puis réapparaissent, après avoir inondé le marché informel ou leur fuite aux frontières terrestres ! Ces pénuries engendrent des « chaînes » anarchiques et des tensions entre consommateurs eux-mêmes et avec les commerçants, accusés de tous les mots, alors qu’ils sont le dernier maillon de la chaîne (grossiste, demi grossiste et détaillant). Le ministère du commerce est montré du doigt et fait converger, sur lui, toutes les critiques autres invectives, tant le problème est récurrent et semble se répéter à des dates précises de grande consommation (fêtes religieuses, saisons creuses, cycles agricoles…). La préparation du mois du ramadan a consommé trois réunions du Conseil des ministres, afin de réguler le marché mais la question essentielle est de savoir ce que l’on doit faire tout le reste de l’année !
Revoir toute l’architecture commerciale
Le débat parlementaire, subséquent au discours de politique générale du Premier ministre, s’est accaparé, pour une large partie de son temps, du phénomène et, en conséquence, sur la protection insuffisante des consommateurs, accusant à tort le gouvernement d’avoir diminué les importations ! Pire encore, les réseaux sociaux nationaux mais également étrangers, s’en donnent à cœur-joie, pour propager des images et commentaires infamants sur le sujet, ce qui altère l’image de marque du pays. Face à l’ampleur du phénomène et de ses conséquences internes et externes, les pouvoirs publics ont opté pour « la manière forte », c’est-à-dire la répression pénale, à travers le parquet antiterroriste. Cette décision, au demeurant compréhensible, ne peut pas cacher le fait que le problème est d’ordre économique et concerne en premier lieu les instruments défaillants de régulation du marché (circuits de distribution, contrôle des stocks, marges commerciales, transport, marché de gros et de détail, froid…) et qu’une réponse, exclusivement pénale, ne va certainement pas l’éradiquer mais certainement accélérer le phénomène, dans la mesure où les rentes spéculatives font augmenter en fonction du niveau de répression. C’est donc toute l’architecture commerciale de notre pays qu’il faut réformer.
Les axes de travail de la régulation
C’est donc dans une combinaison, qui se situe, entre la répression et la régulation, que la solution optimale doit être recherchée car ni l’un ni l’autre des instruments seuls ne peut combattre le phénomène qui a pris une « longueur d’avance » sur le marché formel, créant ses propres circuits et ces complicités et drainant, dans son sillage, des milliards de DA, aux détriments du consommateur final et du Trésor public. Il faut espérer que les responsables du commerce intérieur et extérieur, puissent construire une politique convergente, entre les instruments de répression et ceux économiques et financiers de régulation.
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