La question mérite une réflexion profonde tant cet homme politique espagnol est devenu le champion du louvoiement politique. En effet, lors de la 78è de la session des Nations-Unies, du 20 septembre 2023, le chef du gouvernement provisoire espagnol a revu sa copie, concernant le dossier du Sahara Occidental, déclarant que seule une solution, sous l’égide des résolutions de l’ONU est satisfaisante pour les deux parties !
S’agissant des résolutions onusiennes, elles sont claires puisqu’elles indiquent toutes le chemin du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, quant aux deux parties en conflit, il s’agit du Maroc et de la république arabe sahraoui démocratique (RASD).
Que signifie cette nouvelle volte-face au siège des Nations-Unies ? La parole de Pedro Sanchez est-elle crédible, après qu’il ait reconnu, dernièrement, la « marocanité du Sahara occidentale ? Les dernières élections législatives lui ont été favorables et le mettent dans une situation où il doit négocier avec les partis séparatistes qui font augmenter les enchères politiques, sont-elles l’explication de ce revirement ou bien, est-ce les milliards d’US$ perdus dans les relations commerciales algéro-espagnols qui lui ont fait changer d’avis ? La réaction algérienne de rappel de son ambassadeur mais surtout celle de bloquer tout le commerce avec ce pays, a mis à rude épreuve les industriels et les commerçants espagnols qui lui demandent aujourd’hui des comptes. Sa tentative d’internationaliser le problème en demandant aux institutions européennes de lui venir en aide et notamment conformément à l’accord économique algéro-européen, n’a pas eu l’écho souhaité d’autant que l’Algérie dénonce depuis plusieurs années cet accord qu’elle considère comme inéquitable.
Entre temps, le gouvernement de P. Sanchez a trouvé une coalition gouvernementale mais une chose reste cependant certaine, c’est qu’une personnalité politique de ce rang, qui se permet de changer d’avis, dans des temps aussi courts, grève sa crédibilité et ni le Maroc ni l’Algérie et encore moins les sahraouis ne peuvent lui faire totalement confiance. Or, sans cet élément de confiance, doublé de sa constance, dans la politique étrangère, il est impossible de construire un partenariat durable. Or, il y a quelques jours, devant un parterre de 130 ambassadeurs espagnols, il vient de prononcer un discours où il déclare que l’Algérie est non seulement « un pays ami » mais également « un partenaire stratégique », après que les relations avec ce pays se soient réchauffées ! Doit-on lui faire confiance ? Rien n’est moins sûr, il faudra surveiller « à la loupe » la suite des évènements et notamment les contrats d’approvisionnement en gaz de ce pays et leur destination finale, après la fermeture du gazoduc algéro-espagnol transitant par le Maroc et de son utilisation « en sens inverse ». Wait and see.
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