Relations Algéro-françaises : l’enjeu des archives coloniales

On comprend de mieux en mieux, aujourd’hui, la chape de plomb mise sur les archives coloniales qui sont enfermées à Aix-en-Provence. Plusieurs lois ont été adoptées par les parlementaires pour retarder l’accès et la publication de ces archives jugées sensibles. 132 ans de colonisation de peuplement, unique au monde, entraîne une histoire lourde de conséquences pour le colonisateur et le colonisé.
Tout le problème réside dans la volonté politique d’écrire ou pas cette histoire et surtout d’en assumer les conséquences ! Les relations algéro-françaises ont de tout temps évoluées en dents de scie et l’épisode actuel n’est ni plus ou moins important que par le passé, mais il est directement lié aux feux mal éteints, aux cadavres cachés sous le tapis et à ce besoin de vérité inextinguible.
Chaque pays souhaite réécrire l’histoire à sa manière, de manière à se donner le bon rôle ou à minimiser ses exactions, ce qui entraîne une véritable guerre des mémoires que seule la vérité scientifique peut départager.
Or, cette dernière doit être nourrie par des faits actés, des preuves irréfutables, des documents officiels, des narratifs confirmés par plusieurs sources fiables, des accords et traités signés, bref des matériaux susceptibles d’être versés dans la banque de données devant servir à écrire l’histoire.
L’écriture contradictoire est de rigueur et les arguments doivent être authentifiés de manière à faire la preuve matérielle des faits avancés, des récits relatés, des témoignages recueillis, des documents archivés.
La construction de l’avenir de notre pays passe obligatoirement par une connaissance approfondie de notre passé, dans ses périodes prestigieuses ou sombres. Aucun curseur ne doit l’arrêter ni le conditionner, le déroulement de notre histoire doit être complet et explicite depuis la préhistoire à nos jours.
S’agissant des périodes avec lesquelles nous partageons un passé conjoint voire commun, le débat contradictoire doit être de rigueur, pour cerner les faits et en donner une signification la plus proche de la réalité historique. C’est à cet endroit que l’utilité des archives communes et celles spécifiques, devient primordiale et que leurs accès revêt un caractère vital irremplaçable.
Mais cette démarche exige une volonté politique de dépassement des querelles nauséabondes et des ambitions restreintes pour l’élever à la hauteur des enjeux nationaux et internationaux. Séquestrées dans une ville française, après que le général De Gaulle eut organisé leurs déplacements, à la veille de l’indépendance de notre pays, nos archives communes attendent d’être utilisées pour révéler l’histoire réelle de la colonisation française en Algérie.
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