La célébration du 14 juillet, fête nationale française, est toujours un évènement particulier, dans la conscience collective de notre pays et certains de nos concitoyens se bousculent aux portillons, pour être invités à déguster les « fromages de France et de Navarre ». Ainsi, les quelques centaines d’invités sont triés sur le volet, pour se « montrer » font l’assaut de la Villa des oliviers. C’est à cette occasion que l’ex-ambassadeur F. Gouyette a prononcé un discours d’adieu, dans lequel il a « passé » un certain nombre de messages « clairs et cryptés ». Pour l’essentiel, il a pris acte de son échec à dynamiser les relations entre les deux pays malgré la convergence palpable entre les deux Présidents, qui ne se traduit pas par des réalisations concrètes dans les divers dossiers abordés. Le bilan du mandat de F. Gouyette ex-ambassadeur de France en Algérie, est pour le moins maigre voire insignifiant et ne laissera pas de traces concrètes, sur aucun registre, une espèce de page blanche dans les relations tumultueuses entre nos deux pays. Pourtant, lors de sa nomination, d’aucun attendait beaucoup de ce diplomate trempé, « arabophone et arabophile » en lieu et place de ses prédécesseurs comme B. Bajolet coordonnateur du renseignement puis Directeur de la DGSE et X. Driencourt, promoteur de la « diplomatie des visas », plutôt spécialisés dans le renseignement et le rapport de force comme l’attestent leurs publications et leurs interventions médiatiques, après avoir pris leur retraite mais toujours en mission commandée.
Le point culminant de son mandat fut la visite du Président A. Tebboune à Paris, reportée à plusieurs reprises et non encore datée à ce jour ! Il aurait pu « surfer » sur l’entente des deux Présidents qui « se sont résolument engagés dans la voie de l’apaisement et de la conciliation » pour dynamiser les relations dans tous les domaines (économiques, culturels, de défense et de sécurité, de la fluidité migratoire…) or à cet endroit, force est de constater l’échec cuisant de sa démarche construite sur des instruments obsolètes (Commission, Haut conseil…) et inefficaces. Il n’a, peut-être, pas été suivi et soutenu par sa propre tutelle et les autres administrations centrales, concernées par les dossiers mais avait-il la capacité de changer d’instruments et de démarches… Il l’écrira certainement dans un livre confession, après sa retraite, comme cela semble être une tradition pour les ex-ambassadeurs même s’il souligne avec force « le lien spécial qui unit nos peuples » qui n’est malheureusement pas suivi d’une vision, d’une démarche et d’instruments spécifiques pour atteindre ces objectifs, puisqu’on continue à vouloir nous vendre des concepts creux de refondation, de réconciliation, de tourner la page et de voir le futur !
Cependant, les relations extra-diplomatiques, qu’il a cité dans son discours d’adieu, pour les avoir tissées, durant son mandat, relèvent plus d’une mode orientaliste comme les carnets de voyage de Pierre Loti, officier de marine et écrivain qui, à la fin de l’année 1869, à bord du bateau école à hélice le Jean-Bart, découvre Alger. Souhaitons, cependant, bon vent pour cet ex-ambassadeur dans son nouveau voyage à la tête de l’Institut du Monde Arabe à Paris. Mais le nouvel ambassadeur Stéphane Romatet est un homme d’une autre trempe et dans son message adressé aux algériens, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il se dit impatient de « découvrir l’Algérie » ! Cependant, c’est la phrase qui suit qui attire toute notre attention. En effet, il déclare que « la relation entre la France et l’Algérie est unique » et d’ajouter que « la France n’entretient avec aucun autre pays que l’Algérie, une relation d’une telle proximité ». Nous sommes loin des déclarations médiatiques de l’ex-ambassadeur X. Driencourt qui considère que « les relations entre la France et l’Algérie relèvent à la fois de la politique intérieure et extérieure de la France » !
A « relation unique », des politiques et des instruments uniques, serions-nous tentés de répondre à cet ambassadeur, en attendant qu’il découvre notre pays. En effet, n’est-il pas contradictoire de mettre en œuvre des politiques généralisées (diplomatie des visas) et des instruments communs (Haut conseil, commissions…), dans une relation unique entre nos deux pays ? Que peut-on attendre de cet alignement sur les autres pays proches et lointains ? Prétendre « établir les passerelles de demain et construire une coopération d’avenir », nécessite une nouvelle approche et des instruments pertinents à concevoir ensemble, avec des spécificités. Toutes les autres démarches sont vouées à l’échec et lorsqu’il quittera notre pays, il emportera avec lui ses souvenirs parfumés d’exotisme, comme son prédécesseur. Quel gâchis !
Force est de constater que depuis leurs publications dans les années soixante, les codes communaux et de wilayas ont été amendés à plusieurs reprises, pour ...
Installée officiellement pour analyser les impacts des subventions sur les ménages, les entreprises publiques et privées et les dépenses de l’État, cette « Commission » n’a jusqu’à ...
Il est loin le temps où les relations commerciales algéro-françaises dominaient le commerce extérieur de notre pays. En effet, les entreprises françaises ont toujours considéré que ...