C’est un secret de Polichinelle que de dire que notre pays a tissé, depuis de longues années, des relations solides, en matière de défense et de sécurité, avec la Russie, la Yougoslavie et la Chine, dans tous les domaines et dans toutes les armes (Air, terre mer, renseignement…) mais également avec d’autres pays comme l’Italie. C’est aussi une évidence que de dire, que la coopération en matière de sécurité et de défense avec la France est négligeable, sauf au niveau du renseignement, à part quelques stages de formation dans des écoles militaires spécialisées. La question qui se pose logiquement est de savoir pourquoi notre pays, à l’instar d’autres au Maghreb et en Afrique, n’a pas noué des relations de coopération avec la France ? A l’évidence, une grande partie de l’explication tient au fait, que la France a toujours considéré que le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, sont ses « profondeurs stratégiques captives ». Cette position a entraîné une réaction réfractaire de beaucoup de pays dont l’Algérie, qui est le seul pays en Afrique à avoir été trois départements français, avant son indépendance ! Dès lors, certains pays, en Afrique de l’Ouest, ont accepté cette profondeur stratégique française avec créations de bases militaires sur leur propre sol, d’autres ont préféré diversifier leurs relations de défense et de sécurité avec notamment les USA (Maroc et Tunisie) et enfin d’autres l’ont refusée comme l’Algérie.
Dès lors, que l’Algérie a rejeté ce pacte, pour des raisons historiques, deux profondeurs stratégiques vont s’affronter, au lieu de se mutualiser, chacun se considérant comme légitime et menant sa politique sans concertation avec l’autre. Deux solutions vont se présenter à eux, soit la confrontation soit la coopération. Malheureusement, la France a choisi la confrontation avec l’Algérie, dans la région, au nom de ses intérêts bien compris (économique, financier, minier, et culturel…) en sabordant toutes les initiatives que notre pays entreprenait, pour consolider sa place de « pays pivot » dans la région. C’est le cas pour le Mali où notre pays a joué de son influence, pour arriver aux « accords d’Alger » qui devaient mettre fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud de ce pays. Dès lors et surtout après l’intervention militaire de la France en Libye, qui a détruit le régime Kadhafi, sans apporter une solution politique à ce pays, c’est toute la région qui a été déstabilisée et est devenue un espace entièrement contrôlé par les narco terroristes internationaux qui vont tenter de prendre le pouvoir au Mali, maillon faible dans la région. La décision de la France d’intervenir militairement, pour stopper cette invasion, ne va pas régler le problème politique et le Mali est entré dans la spirale de la guerre civile avec un risque majeur la partition du pays. Il aurait été plus constructif que la France apporte son influence pour consolider les « accords d’Alger » pour sortir la région d’un phénomène de contagion dans la région sahélo-saharienne.
Il semblerait qu’aujourd’hui la France souhaite réviser sa politique dans la région, après ses échecs successifs. Une première réunion, au sommet, avec les responsables des services de sécurité et de défense des deux pays, s’est tenue à Alger, afin de clarifier les positions car entre la confrontation et la mutualisation, il n’y a pas de place pour des positions ambiguës. La première des clarifications est que la France reconnaisse que les profondeurs stratégiques de notre pays sont légitimes et que la concertation et le dialogue doivent toujours être recherché, plutôt que la mise en œuvre de décisions intempestives et égoïstes qui ne tiennent compte que des intérêts de l’une des parties, ceci d’autant, qu’en matière de renseignement, la coopération bilatérale a montré et démontré son efficacité. Ceci a permis la visite officielle, sur invitation de son homologue français, le général d’armée Thierry Burkhard, du général d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, le lundi 23 janvier 2023. Il a été reçu par le Président français E. Macron, auquel il a remis une lettre du Président A. Tebboune. La coopération et les moyens de la consolider ont également été mis en avant, ainsi que l’examen des questions d’intérêts communs, dans la région et dans le monde.
Nul doute, que la situation en Afrique subsaharienne a pris sa part dans les discussions tant la politique africaine de la France est en train d’essuyer des revers. Le second point, qui a certainement été abordé, est la coopération militaire au sens large (formation, armement, renseignements, voies de passages…) où les deux pays ont des fenêtres de convergence et des intérêts communs à faire valoir. Ceci d’autant que notre pays a affiché, à plusieurs reprises, sa volonté de diversifier ses sources d’armement et d’équipements, pour ne pas dépendre d’un seul pays. Dans le cadre d’un accord « gagnant-gagnant », les deux pays peuvent trouver des possibilités de coopération, qui seront mises à contribution, pour consolider la paix et la sécurité dans la région. Enfin, le cas de la Libye a été certainement abordé, s’agissant d’un pays qui partage avec l’Algérie quelque 800 Km de frontières et qui touche directement sa sécurité. En effet, notre pays a développé des trésors de diplomatie pour créer les conditions optimales d’un référendum libre et inclusif, pour éviter la partition de la Libye et pour expulser toutes les forces étrangères, conformément aux résolutions onusiennes. Il est donc certain que les prochaines semaines seront riches, en évènements, en attendant leur couronnement par la visite d’état du Président A. Tebboune à Paris, en mai prochain.
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