Le président Kais Saïed a rejeté les conditionnalités liées au prêt stand-by de 2 Milliards d’US$, que le FMI avait négocié avec ce pays. En effet, fidèle à ses canons dogmatiques cette institution financière internationale a développé sa litanie de conditions préalables à l’octroi de ce crédit, pour venir en aide à la balance des paiements tunisienne, comme l’abrogation de toutes les subventions aux entreprises publiques et aux produits de premières nécessitées, ce qui dans l’état actuel de ce pays, aurait eu pour conséquence directe la rupture de la paix sociale. La posologie financière de cette institution a-t-elle, un jour dans un seul pays, permis de solutionner les problèmes économiques ? La plupart des cas, durant cinquante années passées, ces conditions ont eu pour conséquences une rupture de la paix sociale avec des émeutes et des répressions subséquentes.
Notre pays a subi ce revers et en connait les tenants et les aboutissants, lors qu’en 1995, il a signé le plan d’ajustement structurel (PAS) avec le couple BIRD FMI. Les conséquences économiques et sociales furent désastreuses en terme d’emploi (quelques 400.000 emplois ont disparus notamment dans les entreprises publiques de BTPH) en terme de paupérisation des populations les plus vulnérables et en terme de déstabilisation politique par la destruction des classes moyennes. Heureusement pour notre pays, la conjoncture sur le marché des hydrocarbures s’est inversée et nous a permis de dénoncer cet accord et de rembourser nos dettes (principal et intérêts) et de sortir de l’ornière de la spirale de l’endettement.
Le cas de la Tunisie entre dans cette même problématique sauf que ce pays n’a pas de ressources extérieures issues d’un produit stratégique comme les hydrocarbures, puisque le phosphate qu’il exporte ne peut pas jouer ce rôle et le tourisme deuxième poste de ses recettes a subi les conséquences de deux ans de pandémie (Covid-19) qui ont laminé ses recettes touristiques. Les exportations agricoles et des textiles, en direction de l’UE, ont également rétréci par une demande européenne atone. Le résultat est terrible ce pays qui a montré ses vulnérabilités structurelles et notamment l’obligation d’importer ses besoins en céréales.
Les mécanismes d’octroi des crédits du couple BIRD FMI, sont sournois puisqu’il s’agit d’institutions financières internationales le consensus devrait être recherché. Mais, dans la réalité des coulisses, le pays majoritaire en termes de pourcentage dans le capital des deux institutions, est l’unique décideur réel et ce pays c’est les USA, avec un niveau de quelque 20 %. Les autres groupes de pays, comme les pays de l’UE et le Japon ne peuvent se permettre d’aller à l’encontre de la décision américaine au sein du Conseil d’administration des deux institutions. La réaction de l’Italie suivie de la France, demandant au FMI « d’octroyer le crédit à la Tunisie sans conditionnalités » ne peut être qu’un discours de salon, au regard de leur nombre de voix au Conseil, sauf à considérer le fait qu’il faut une décision politique consensuelle pour sauver l’économie tunisienne de l’effondrement avec toutes ces conséquences politiques. Les USA seront-ils sensibles au discours européen ? Cela ne semble pas être le cas et l’élimination du Président Kais Saïed de la scène politique de ce pays, semble se dessiner.
Mais où sont les pays arabes producteurs de pétrole ? N’ont-ils pas leur mot à dire vis-à-vis d’un pays frère ? Ne pourraient-ils pas, avec l’Algérie, organiser « une réunion des donateurs ». En effet, que représentent, pour ces pays, m2illiards d’US$ qui pourraient rapidement être mobilisés, au prorata de chaque pays, sous forme d’aides financières multiformes (avances à la balance des paiements, prêts bonifiés, financement de projets remboursables sur trente ans, crédits stand-by…), pour palier au chantage inique du FMI ?
L’Algérie est la mieux placée pour prendre cette initiative et mobiliser avec elle d’autres pays pour mutualiser ces aides financières. Mais le fait même de prendre cette initiative, en direction de ce pays et dans la situation précaire qu’il traverse, est un fait sans précédent, qui marquera un tournant précurseur des changements attendus dans les relations financières internationales dictées par les accords de Bretton-Woods de 1944 et de son hégémonisme occidental, imposé depuis. Il n’est pas dit que d’autres pays, que les pays arabes, ne viennent renforcer cette dynamique, pour marquer leur solidarité envers la Tunisie, comme le fait déjà l’Italie et la France.
Encore une fois, le montant à mobiliser est dérisoire, pour les pays pétroliers arabes, chacun pouvant très largement mettre dans la cagnotte 4 millions d’US$ pour constituer ce Fonds de solidarité, d’autant qu’ils l’ont fait dans le cas de l’Ukraine, pour certains ! Cette décision ne peut être que politique et aura un large écho sur les populations arabes et la notion de solidarité, si souvent évoquée pour caractériser les relations interarabes, pour ceux qui y souscriront et ceux qui le refuseront également. Notre pays gagnerait à prendre cette initiative pour joindre à son discours officiel des actes concrets qui le crédibiliseront, tant dans la région mais également au niveau international.
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