Remaniement ministériel : Quelle lecture du nouveau gouvernement Sifi Ghrieb

Bien que nous ne sachions toujours pas pourquoi l’ex-premier ministre Nadir Larbaoui a été limogé, ce qui donne libre cours à toutes les interprétations et élucubrations (certains affirment même qu’il est en résidence surveillée). Sifi Ghreib a été confirmé dans ses fonctions après avoir été Premier ministre par intérim, poste qui n’existe pas dans notre constitution.

Sitôt nommé, il a été chargé de « former un nouveau gouvernement » constitué d’une quarantaine de ministres et secrétaires d’État.

Le noyau dur conservé

Force est de constater que le noyau dur des ministres autour du président a été reconduit et notamment les ministères dits de souveraineté (défense, affaires étrangères, intérieur, justice, finances, énergies…) qui ont été élevés au grade de ministre d’État pour certains.

Le remplacement des ministres n’a pas fait l’objet d’une communication explicative pour connaitre les raisons de leur limogeage, ce qui va déclencher, à n’en pas douter, les pires délires et autres explications malsaines sur les réseaux sociaux. Quant aux nouveaux promus, c’est dans la haute fonction publique qu’ils ont été puisés et notamment dans la territoriale. 

Être à l’écoute des citoyens et de leurs préoccupations

C’est la première déclaration faite par le nouveau Premier ministre lors de sa cérémonie d’installation, par le président de la République. En effet, parmi les reproches faits à l’ancien premier ministre, c’est  qu’il paraissait loin des préoccupations des citoyens… encore fallait-il qu’il ait été autorisé par le président de la République ?

Notre système institutionnel donne pratiquement tous les pouvoirs au chef de l’État et son premier ministre ne fait que mettre en Å“uvre ses directives. Sa marge de manÅ“uvre ne peut être appréciée que par sa capacité à prendre à cÅ“ur son activité avec « enthousiasme » et si son limogeage n’est pas une sanction, il sera très vite recyclé dans la diplomatie d’où il est issu.

La rentrée sociale et ses dangers

Le test fondamental de cette rentrée sociale est très certainement la rentrée scolaire et universitaire, qui doit se réaliser avec un minimum de réussite, d’autant qu’elles ont fait l’objet d’un report préjudiciable à l’apprentissage de nos enfants.

Non expliqué, ce report est précisément dû à l’impréparation des établissements et des moyens de fonctionnement (transport, cantine, instruments pédagogiques, encadrement administratif et pédagogique…). Rendez-vous donc à la rentrée !