La diaspora marocaine établie en Belgique a condamné les violations des droits humains commises par les autorités du royaume notamment dans la région du Rif, rapportent samedi des médias locaux.
Dans un communiqué, « la diaspora du Rif en Belgique » a condamné « les violentes interventions des forces de sécurité marocaines contre la population du Rif », ce qui constitue, selon elle, « une claire représailles du passé combatif de la région contre la colonisation ».
En ce sens, la diaspora, avant de demander la libération des prisonniers politiques, a précisé que « plus de 2000 prisonniers de la région du Rif ont subi toutes sortes de tortures physiques et mentales depuis leur arrestation pour leurs activités au Hirak ».
« Nous condamnons les politiques répressives du régime marocain contre notre région, ainsi que la discrimination et l’appauvrissement », a soutenu le communiqué.
Enfin, elle a déclaré qu’elle maintiendrait toutes sortes de contacts avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme afin de dénoncer les graves violations commises par mes forces de sécurité.
Un mouvement populaire de protestation et de contestation avait été déclenché par la mort tragique, en octobre 2016, à Al Hoceima de MohcineFikri, un vendeur de poissons broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise par la police marocaine. Ses funérailles avaient donné lieu à de larges rassemblements et des actions de protestation notamment dans les villes du Rif et dans d’autres villes marocaines dénonçant les comportements de la police et la marginalisation dont avait subi cette région.
Les leaders du mouvement, notamment Nasser Zefzafi et trois autres militants ont écopé de 20 ans de prison ferme, soit les peines les plus lourdes, tandis que les autres membres ont été condamnés à des peines allant de 1 à 15 ans de prison.
Fin mai, plusieurs eurodéputés ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation inquiétante des détenus du Hirak du Rif.
Lors d’une visioconférence organisée récemment par l’ONG « Freedom and HumanRights Organisation » qui a permis de jeter le voile sur « la situation inquiétante des détenus du Hirak du Rif », quatre eurodéputés membres de la Commission en charge des Droits de l’Homme au Parlement européen, en l’occurrence les néerlandaises Kati Piri et Tineke Strik et les espagnols Miguel UrbanCrespo et PernardoBarrenaArza, ont exprimé leur inquiétude quant à l’exploitation du contexte de crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 à des fins de répression des détenus politiques au Maroc, notamment ceux originaires de la région du Rif et des territoires occupés du Sahara occidental.
« Dans le contexte du coronavirus, il y a de fortes raisons de s’inquiéter de la situation des prisonniers sahraouis et rifains », d’autant que « les prisons marocaines ne sont pas conformes aux standards internationaux et souffrent d’un manque patent d’infrastructures sanitaires », a déclaré M. Barrena, avant que sa collègue néerlandaise, Mme Strik, n’indique que « beaucoup de manquements sont à relever dans un pays caractérisé par l’oppression et par un déficit démocratique » et d’ajouter que ces manquements sont « le cas typique d’instrumentalisation de la pandémie par un pouvoir autoritaire ».
Les députés européens se sont mis d’accord pour multiplier ce genre de conférences, en vue de coordonner leurs actions et faire avancer les droits de l’Homme au Maroc.
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