Les résultats de la lutte contre la corruption et de la récupération des derniers publics détournés et transférés à l’étranger, tombent chaque jour un ç un dans des communiqués du pôle judiciaires, après que toutes les procédures aient été épuisées. Cependant, il est clair que les résultats enregistrés concernent les biens et numéraires à l’intérieur de notre territoire, ceux à l’extérieurs sont plus difficiles à récupérer et sans doute impossible, même si le commissaire européen J. Borrell a promis dernièrement d’agir dans ce sens.
A plusieurs reprises, j’avais attiré l’attention des lecteurs que le concept de corruption ne pouvait s’analyser que dans le triptyque du corrompu et corrupteur et de l’intermédiaire, éventuellement (Lire mes éditos). Cette affirmation vient de trouver une confirmation dans le dossier de présomption de corruption, à l’encontre de B. Bajolet, ancien ambassadeur de France en Algérie, ancien patron de la DGSE est « mis en examen » pour tentative d’extorsion de Fonds d’un montant de 15 millions d’Euros. Rappelons-nous que ce dernier dans son livre avait écrit « je n’ai jamais vu un pays aussi corrompu que l’Algérie » ! Cette affirmation est certainement proche de la réalité mais il oublie de dire que les corrupteurs et les intermédiaires sont français et que les pouvoirs publics français n’ont jamais pris de mesures pour contrecarrer cette situation, pire encore, ils ont « accueilli » les fruits de la rapine sur leur territoire et ne sont pas prêts aujourd’hui, à nous la restituer. Ce n’est donc pas un phénomène passager, en marge de la société mis en œuvre par une poignée de quidams mais bien d’une entreprise pensée et réfléchie, pour dépouiller notre pays de montants colossaux de ressources financières, directement pompées des recettes d’exportations des hydrocarbures. Un chiffre, à vérifier, fait état de quelque 1.000 milliards d’US$ de ressources financières engrangés par notre pays durant les années 2000. Si on évalue la corruption à 10 % de cette somme, c’est au moins 100 milliards d’US$ qui sont tombés dans l’escarcelle de la trilogie, le corrompu, le corrupteur et l’intermédiaire !
Comment se fait-il que, depuis l’indépendance de notre pays, aucune procédure à l’encontre des ressortissants algériens ou de binationaux, ne soit mise en œuvre par la justice française, alors qu’elle a multiplié ces procédures à l’encontre de personnalités africaines voire internationales ? Pourtant, le cadre juridique existe, depuis longtemps, en termes de protocoles d’accord, de conventions, de procédures de coopération judiciaire, d’échanges d’informations et d’expériences, entre les deux pays. On aurait pu attendre de cet arsenal juridique, des réponses diligentes des autorités judiciaires françaises, aux demandes algériennes en matière de lutte contre la corruption. Chaque partie se jette la balle, les français en déclarant que les autorités algériennes n’ont pas formulé de demande express ou les dossiers parvenus n’étaient pas assez documentés, ce qui revient au même et la partie algérienne accuse celle français de marquer le pas même sur les dossiers parfaitement ficelés car les corrupteurs sont français ou binationaux. Aujourd’hui, les choses ont évolué de manière exponentielle, puisque l’Algérie a fait parvenir, à la France, au moins 43 demandes d’enquête pour corruption à l’encontre de ressortissants algériens ou binationaux, après plusieurs mois d’enquêtes approfondies du pôle judiciaire financier. Certes, le temps judiciaire n’est pas le temps politique, ni économique et financier, ce qui se traduira par des délais forcément longs, même si des mesures conservatoires, notamment pour les biens immobiliers.
La France est-elle prête à prendre ce risque et nettoyer auprès de sa porte comme le fait l’Algérie actuellement ? Va-t-elle ouvrir cette « boîte à Pandore », qui fois entre les mains de la justice française, risque d’être incontrôlable pour le pouvoir français ? Rien n’est moins sûr.
La nomination d’un ministre chargé des exportations et la tenue d’un Conseil des ministres consacré aux exportations, montrent l’intérêt des autorités économiques à ce secteur ...
Force est de constater que depuis leurs publications dans les années soixante, les codes communaux et de wilayas ont été amendés à plusieurs reprises, pour ...
Installée officiellement pour analyser les impacts des subventions sur les ménages, les entreprises publiques et privées et les dépenses de l’État, cette « Commission » n’a jusqu’à ...