La région méditerranéenne a fait l’objet de plusieurs tentatives d’unification, en vain. La dernière en date c’est l’UmP (l’Union pour la Méditerranée) chère au Président français N. Sarkozy, qui après le Sommet de Versailles, s’est soldé par un échec cuisant, du fait de la volonté des pays du nord à intégrer d’Israël, à tous prix. Pourtant l’initiative « 5+5 » était plus réaliste puisqu’elle ne concernait que la méditerranée occidentale (Maroc, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Libye au Sud et Portugal, Espagne, France, Italie et Malte au Nord) en évitant le bourbier Moyen-Oriental. Mais à cet endroit, également, l’Europe anglo-saxonne et surtout les USA, se sentant exclus, ont tout fait pour saborder le projet dès sa naissance. L’Algérie semble faire renaître le projet avec un rapprochement stratégique avec l’Italie, le contournement de l’Espagne, après la volte-face du gouvernement Sanchez sur le dossier du Sahara occidental, en scellant une relation stratégique avec le Portugal et en attendant les résultats de la visite d’état du Président A. Tebboune à Paris, le mois prochain.
D’où l’importance géopolitique de la visite du Président algérien au Portugal, qui n’a rien d’une visite de routine pour réchauffer nos relations bilatérales. En effet, cette visite s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de stabilisation de la région, entraînée presque malgré elle dans des conflits qui ne sont pas les siens, avec des dommages collatéraux biens réels sur l’ensemble des pays de la région (crise libyenne et soudanaise). Forte de deux tubes de gaz, l’un vers l’Est et l’autre vers l’Ouest, notre pays approvisionne de manière régulière et en propre, en énergie le Maghreb (Tunisie et Maroc suspendu actuellement) et l’Europe méditerranéenne mais pas seulement, lorsque le gazoduc algéro-nigérian (TSGP), sera réalisé, ce qui semble en bonne voie. A cet endroit, il faut rappeler que la réalisation d’un gazoduc entre la France et l’Espagne est bloquée par ce dernier pays, pour des raisons « écologiques » (La traversée des Pyrénées) ! Avec le conflit ukrainien, l’importance de la sécurité des approvisionnements en gaz a bouleversé les données géopolitiques dans le monde et dans la région et des relations, considérées jadis « contre-nature » semblent se sceller (rapprochement irano-saoudien, retour de la Syrie à la ligue arabe, baisse de la production de brut par l’OPEP+…), au grand dam des USA et de ses alliés occidentaux, qui voient leur soft power se dissiper progressivement, au profit de regroupements nouveaux (BRICS, non-alignement…) et l’utilisation d’instruments financiers nouveaux (dédollarisation, fin du SWIFT).
C’est donc dans ce contexte, que les relations internationales évoluent avec des turbulences et des ruptures majeures, qui obligent tous les états à reconsidérer ses relations bilatérales, régionales et multinationales, de manière à préserver ses intérêts biens-compris. Notre pays a donc des atouts à faire valoir et il aurait tord de s’en priver dans cette conjoncture qui lui est favorable
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