Revalorisation de l’allocation touristique : le ministre se défausse sur le gouverneur de la BA

Dans une réponse à un député, relative à la mise en œuvre de la décision présidentielle, du 06 octobre 2024, de relever l’allocation touristique annuelle de 100 Euros à 750 Euros, pour tout citoyen majeur et de 300 Euros pour les mineurs, le ministre des finances a déclaré que « ce dossier relevait exclusivement des compétences du gouverneur de la Banque d’Algérie » et « que ce dernier se chargera de la mise en œuvre des procédures dans les plus brefs délais ».
Cette déclaration a été interprétée comme une « défausse » du ministre des finances vis-à-vis du gouverneur de la BA, qui est détenteur du pouvoir monétaire conformément à la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit.
Le pouvoir monétaire a été confié par la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit à la Banque d’Algérie, dès la mise en œuvre des réformes économiques dans les années 80. Le gouverneur était inamovible durant son mandat de cinq ans et les relations entre le Trésor public et la BA ont été construites sur la base d’avances égales à celles antérieurement obtenu pour maitriser toute politique d’expansion monétaire injustifiée.
Un bras de fer permanent va rendre les relations entre le ministre des finances et le gouverneur électriques, l’un détenteur du pouvoir exécutif et l’autre du pouvoir monétaire. Par dose homéopathique, la loi 90-10 va être amendée au profit du ministre, rendant le gouverneur quasi dépendant du ministre des finances et notamment pour les avances accordées par la BA au Trésor public (gestion de la dette intérieure).
La principale difficulté ne réside pas dans la modification de l’arrêté d’augmentation de l’allocation mais dans le fait que sa mise en œuvre risque se traduise par des files d’attente aux guichets de la BA et à ceux des banques commerciales qui seront pris d’assaut par les candidats au départ touristique, en particulier durant cette période estivale.
Il faut donc alimenter suffisamment tout les banques en Fonds liquides pour faire face à cette demande nouvelle, afin d’éviter un spectacle affligeant de bousculade et autres mouvements de foule. Le ministère des finances devra, de son côté, instruire la Direction Générale des Douanes, sous sa tutelle, de manière à ce qu’elle facilite les procédures de vérification aux frontières dans le but de gérer la fluidité des flux et éviter les trafics multiples qui ne manqueront pas d’être initiés par tenants du marché au noir.
Il est évident que cette décision va avoir un impact sur les cours des devises sur le marché au noir (Port Saïd) à travers une baisse sensible des prix à l’achat et à la vente. En effet, cette mise sur le marché d’une quantité importante de devises au cours officiel, évaluée entre 2 à 3 milliards d’Euros, va rapprocher les cours officiels et informels, par une diminution du dernier.
Les pics d’achat auront lieu durant les période de grandes migration (vacances, Hadj, Omra…) puis se stabiliseront une fois l’opération convenablement menée. Bonnes vacances !
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