RSF demande une riposte immédiate pour mettre fin aux attaques contre les journalistes à Ghaza

Ce lundi 11 août, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle intervienne immédiatement afin de mettre fin aux violences meurtrières dont sont victimes les journalistes dans la bande de Ghaza.

Ce rappel à l’action fait suite à la mort de six professionnels des médias, tombés en martyrs lors de frappes attribuées à l’armée d’occupation sioniste ce week-end.

Dimanche, la chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé que cinq de ses journalistes ont été tués lors d’une attaque ciblée dans la bande de Ghaza, dont Anas al-Sharif, un reporter de 28 ans particulièrement connu et apprécié pour sa couverture sensible des réalités vécues par les Palestiniens.

L’armée sioniste a reconnu avoir délibérément visé ce journaliste, suscitant une vague d’indignation internationale.

Parmi les victimes figurent également Mohammed Qreiqeh, correspondant sur le terrain, ainsi que trois cameramen : Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa.

Le lundi suivant, un sixième journaliste, Mohammed Al-Khaldi, qui travaillait en freelance pour différents médias locaux, a succombé à ses blessures, portant le bilan à un total de six professionnels des médias.

Face à ces pertes, Reporters sans frontières a dénoncé avec force ces « meurtres extrajudiciaires » et insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’agir sans délai.

L’organisation a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à convoquer une session d’urgence, rappelant la résolution 2222 de 2015, qui vise à protéger les journalistes en période de conflit armé, afin de prévenir la répétition de telles attaques contre les professionnels des médias.

Par ailleurs, RSF a précisé avoir déjà déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, accusant l’armée israélienne de cibler sciemment des journalistes à Ghaza.

Ce dossier souligne la gravité de la situation et met en lumière les risques extrêmes encourus par ceux qui s’efforcent de porter la vérité au cœur des zones de conflit.