L’OCDE a relevé ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 et 2024 grâce à une baisse de l’inflation et la réouverture de la Chine, mais reste fragile, sur fond de grandes difficultés rencontrées par certaines banques.
Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait augmenter de 2,6% en 2023, contre 2,2% anticipés en novembre dernier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon ses perspectives publiées vendredi. L’an dernier, la croissance mondiale s’était élevée à 3,2%.
En 2024, la croissance mondiale devrait accélérer à 2,9%, soit 0,2 point de pourcentage que préalablement prévu.
Les économies continueront toutefois à subir le contrecoup du relèvement du taux d’intérêt décidé par les banques centrales pour lutter contre l’inflation.
Des politiques monétaires plus restrictives « pourraient continuer de mettre au jour des vulnérabilités financières liées à un endettement élevé et à la valorisation excessive de certains actifs », comme l’a montré récemment la faillite de trois banques américaines, selon le rapport de l’OCDE.
« Des signes de l’impact du durcissement des politiques monétaires ont commencé à apparaître dans certains pans du secteur bancaire, notamment dans les banques régionales aux États-Unis », indique l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Concrètement, « de brusques variations des taux d’intérêt du marché et de la valeur de marché actuelle des portefeuilles obligataires pourraient aussi mettre encore plus en évidence les risques de duration inhérents aux modèles économiques des institutions financières, comme en témoigne la faillite de la Silicon Valley Bank en mars aux États-Unis ».
En dépit de ces soubresauts, l’OCDE estime que « les politiques monétaires doivent rester restrictives jusqu’à ce que l’on observe des signes clairs de réduction durable des tensions inflationnistes sous-jacentes ».
Aussi de nouvelles hausses de taux, comme celle décidée jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), « restent encore nécessaires dans de nombreuses économies, notamment aux États-Unis et dans la zone euro ».
La chute brutale cette semaine du cours de l’action de Credit Suisse, une banque de beaucoup plus grande taille dont la faillite ferait courir un risque systémique à l’économie mondiale, n’a pas été prise en compte par le rapport.
Source: AFP.
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