Chaque année, à la même date, est fêtée mondialement la journée internationale de la femme, à différents niveaux d’importance et de revendications selon les pays. Cette commémoration interpelle tous les pays et tous les acteurs de la société, selon que les droits humains et de la femme en particulier, soient à un niveau acceptable de respectabilité ou carrément ignorés et bafoués. L’histoire de l’humanité, tous continents confondus, nous enseigne, que la femme a subi différents statuts, de l’esclavage pur et simple à une émancipation relative, par paliers successifs et en fonction des évolutions sociétales de chaque pays voire de chaque région. Dans ce cadre, les religions révélées ou non, ont également pesé de tout leur poids pour émanciper ou confiner les femmes dans un statut « inférieur » de celui de l’homme, la consacrant uniquement dans un rôle central de procréation !
Le mode de production capitaliste, qui a émergé, dès le 17 ème siècle, en Europe et en au Royaume-Uni, va bouleverser les rapports entre l’homme et la femme (et même les enfants) dans la mesure où « l’exploitation de la force de travail ne tient pas compte du genre ni de l’âge ». Dès lors, des légions de femmes seront embauchés dans les ateliers et usines, ce qui aura pour conséquence économique, juridique et sociétale, un nouveau rapport dans ces sociétés et par la suite au niveau mondial. De même, l’enseignement et l’éducation vont à leur tour jouer un rôle primordial, dans la mesure où, la gent féminine va être autorisée à fréquenter les systèmes de formation à tous les niveaux (primaire, secondaire et universitaire). Enfin, l’ouverture de tous métiers aux femmes, alors que certains étaient exclusivement réservés aux hommes (armée, politique, arts, sciences…), va achever de détruire un système discriminatoire basé sur le genre.
Il est clair qu’aujourd’hui, ces phénomènes ethnologiques se sont généralisés voire mondialisés, par vagues successives et selon des rythmes et des évolutions spécifiques à chaque pays et que le résultat pour chaque société est qualitativement et quantitativement différencié, ce qui se traduit par des situations très contrastées entre chaque pays avec des pays qui sont leaders et d’autres qui sont à la traîne ! Il faut, en outre, ajouter que la révolution que nous vivons dans le domaine de la communication et des autoroutes de l’information, va avoir un rôle crucial dans la diffusion du modèle occidental dans le cadre de l’émancipation de la femme, ce qui alimente une résilience des sociétés qui rejettent ces modèles, avec des arguments culturels et cultuels. Chaque année, le 8 mars, tous ces éléments sont interrogés et mis en exergue, dans nos sociétés respectives pour mesurer le parcours entrepris et pour évaluer celui à entreprendre. C’est, me semble-t-il, la signification de la célébration de la journée de la femme.
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