L’Ecole des Beaux-Arts, dirigé par le regretté Bachir Yelles au lendemain du recouvrement de l’indépendance, puis par Ahmed Asselah, assassiné par la violence terroriste au sein même de l’école en 1994, assure une « formation de qualité adaptée à l’évolution des arts dans le monde et en adéquation avec les impératifs du travail contemporain », selon le plasticien Abderrahmane Aïdoud.
Egalement enseignant aux Beaux-Arts, Abderrahmane Aïdoud considère la création d’un baccalauréat artistique comme une « mesure d’encouragement » des talents dans les écoles, mais aussi une « réhabilitation » du statut des arts dans l’Education et un « accompagnement du paysage artistique algérien et de l’économie culturelle ».
Cette nouvelle mesure permet, selon lui, de « renforcer l’éducation artistique » en milieu scolaire pour en faire une « pépinière de jeunes talents » à même « d’orienter et encadrer les potentialités à jeune âge ».
Abordant l’évolution de la pratique artistique dans l’Algérie indépendante, Abderrahmane Aïdoud évoque un bilan « positif et riche » et une grande évolution portée par de jeunes artistes qui travaillent selon les standards mondiaux tout en « préservant et en exploitant des éléments patrimoniaux et identitaires ».
Il estime également que les efforts de l’Etat ont « toujours accompagné » cette évolution avec un « intérêt particulier pour la formation » et la création d’un noyaux de formateurs au niveau de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts ayant bénéficié de bourses d’études à l’étranger pour revenir enseigner.
Cet environnement, propice à la création, aura permis aux artistes algériens de « sortir rapidement de la vision orientaliste et coloniale » des arts plastiques et faire éclore de nouvelles générations d’artistes qui ont « brillé au niveau international avec une touche typique ».
APS.