« Notre monde est confronté à des épreuves terribles. Les divisions d’ordre géopolitique s’aggravent et les disparités s’accentuent. La coopération reste la seule solution pour aller de l’avant, et les organisations régionales à l’instar de Ligue arabe, ont un rôle vital à accomplir », a indiqué M. Guterres dans une allocution à l’ouverture du 31e Sommet arabe, au Centre international des conférences (CIC).
Il a relevé, dans ce contexte, la nécessité de jeter les fondements d’un partenariat « solide » et « profond » entre les Nations unies et la Ligue arabe et d' »œuvrer ensemble à la promotion de la paix, du développement durable et des droits de l’Homme ».
Le SG de l’ONU a également mis en exergue l’importance de l’unité du monde arabe, relevant que « la division ouvre la voie à l’ingérence étrangère, au terrorisme, à la manipulation et aux conflits communautaires ».
Pour M. Guterres, les dirigeants arabes « sont en mesure, unis, de constituer une région qui tire pleinement parti de ses énormes potentialités, une région qui privilégie le dialogue et l’intérêt mutuel dans le règlement des différends ».
Evoquant la cause palestinienne, M. Guterres a souligné la nécessité de mettre fin à « la souffrance persistante » en Palestine. « La paix doit avancer et l’occupation doit prendre fin », a-t-il dit.
Il a appelé, dans ce sens, à apporter de l’aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui traverse une crise financière « menaçant son existence ».
M. Guterres a, par ailleurs, exprimé son aspiration à continuer à collaborer avec la Ligue arabe en vue de relever les défis dans la région, « en Syrie, au Liban et au Yémen, ou encore en Somalie et en Libye ».
« Les conflits se poursuivent et les besoins humanitaires ne cessent d’augmenter. Poursuivons, donc, nos efforts communs afin de parvenir à des solutions multipartites à même de satisfaire les aspirations légitimes des peuples à la paix, à la liberté et à la justice », a-t-il exhorté.
Dans un autre registre, M. Guterres a passé en revue les situations difficiles par lesquelles passent les pays en voie de développement en raison des répercussions de la pandémie Covid-19, des changements climatiques, de la crise alimentaire, de l’inflation et des dettes.
A ce propos, il a appelé à « mettre en place un plan pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), sous la direction du Groupe des 20, afin de promouvoir l’investissement dans le développement durable et les économies émergentes, le but étant d’assurer plus de financement et d’alléger le fardeau des dettes ».