Dr Mourad GOUMIRI.
L’absence, en dernière minute, pour « raison de santé » de Mohamed Ben Salman au Sommet de la Ligue arabe, de novembre à Alger, nous révèlera sans doute plus tard, les véritables raisons de son annulation, qui notre avis relève plus de problème intérieurs au royaume que de problèmes de relations interarabes exacerbées. En effet, les dignitaires du royaume ne sont pas tous d’accord sur l’attitude à avoir avec leur allié historique que sont les USA. L’histoire nous enseigne que le roi Ibn Saoud a été assassiné, par un de ses « parents », après avoir pris cause et faits pour la cause palestinienne et pour une augmentation des prix du pétrole après avoir nationali d’industrie saoudienne du pétrole. Au passage, il avait demandé à H. Kissinger de lui préparer son pèlerinage à Al-Qods (troisième lieu de l’Islam), après sa restitution à la Palestine… cela lui fut fatal et ressemblait comme un avertissement à tous les autres rois qui se sont succédés ! La remise en cause par MBS de l’alignement de la politique extérieure du royaume, sur celle des USA et sa volonté de mener une politique indépendante, n’est pas du tout appréciée par tous les chefs successifs de la Maison Blanche, les intérêts communs étant énormes, dans tous les domaines et notamment ceux énergétique, de défense et de sécurité et de géopolitique. Il est donc attendu des souverain du royaume de rester attelés à cette tradition ancrée depuis des années et il n’est pas question que cela puisse changer. Or, le dernier déplacement difficile de J. Biden, en Arabie Saoudite a été un flop diplomatique inattendu, puisque MBS n’a pas accepté d’augmenter sa production de brut, s’en remettant aux décisions de l’OPEP+, ce qui a conduit les USA, de prendre la décision de mettre sur le marché une quantité importante de ses réserves stratégiques. Ce camouflet s’est ensuite aggravé, par la réponse de MBS relative aux droits de l’homme et aux libertés individuelles et à l’affaire du journaliste américain assassiné en Turquie, lorsqu’il lui a répondu que les USA devraient commencer par balayer devant leur porte avant de donner des leçons aux autres pays !
Le deuxième personnage que tout le monde médiatique surveille de près, c’est le roi Mohamed VI, qui souffle le chaud et le froid même toutes les procédures protocolaires pour son invitation ont été accomplies par l’Algérie, les autorités marocaines et leurs médias, continuent à déclarer de la « présence du Maroc » sans affirmer si celle dernière s’élèvera à son premier responsable ou à une autre personnalité. A cet endroit, également, chacun y va de son analyse et de ses démons, évaluant les bénéfices et les inconvénients d’un déplacement du roi à Alger. Les contreparties de son déplacement sont elles aussi évoquées et certains organes de presse marocains n’hésitent pas à les énumérer comme l’ouverture des frontières, le rétablissement des relations diplomatiques, la réouverture du gazoduc Medgaz, la révision de la position algérienne sur le Sahara occidental… bref, une liste de fantasmes et d’élucubrations qui relève plus de la psychiatrie que de l’analyse géopolitique. En réalité, la présence physique ou non du roi Mohamed VI, au sommet de la ligue arabe, qui se tient à Alger, est déjà dépassée, dans la mesure où l’Algérie a atteint ses objectifs avant même la tenue du Sommet. En effet, le nombre des participants et leur qualité, l’acceptation du menu des discussions, le consensus sur les résolutions et les rencontres discrètes bilatérales entre responsables, s’inscriront dans les annales du Sommet d’Alger et auront un impact national et international certain dans les relations internationales très tendues actuellement.
Des trésors de diplomatie ont été fournis par notre pays, pour que le sommet d’Alger puisse se tenir avec un maximum de pays membres et que le communiqué final puisse être signé par tous les membres présents ou même absents, les sujets de discord ne manquant pas. Aussi, quelles que soient les divergences et le résultat de ce sommet, le simple fait qu’il se tienne à Alger est une victoire en soi, pour notre pays d’autant qu’il se déroule dans une conjoncture internationale d’une extrême gravité sécuritaire, politique, économique et financière. Il n’y a aucun doute, que toutes les puissances du moment, vont scruter les résolutions finales à l’aune des leurs intérêts dans la région et réagiront en conséquence. Pour ceux des pays, qui ont tout fait pour qu’il ne tienne pas, dans l’ombre ou explicitement, ils redoubleront d’effort, après le sommet, pour déconstruire ce qui a été retenu durant le sommet.
Nul doute que ce sommet laissera « des traces » dans les futures relations internationales et qu’il marquera de son sceau ces dernières, jusqu’au prochain sommet. Les « dés sont jetés », il faut maintenant que chacun en tire les enseignements.
Les autorités financières comptent sur la digitalisation pour réveiller la Bourse d’Alger en facilitant les procédures d’entrée. Elles espèrent ainsi dynamiser l’activité de mobilisation des ressources financières qui inondent le marché informel. ...
La nomination d’un ministre chargé des exportations et la tenue d’un Conseil des ministres consacré aux exportations, montrent l’intérêt des autorités économiques à ce secteur ...
Force est de constater que depuis leurs publications dans les années soixante, les codes communaux et de wilayas ont été amendés à plusieurs reprises, pour ...