La Société de transport d’Arzew (Sotraz), filiale du groupe Sonatrach implanté dans la zone industrielle d’Arzew, a été contrainte par la justice à payer un total de 9.2 millions de dinars en contrepartie d’une marchandise qu’elle n’a jamais réceptionnée, selon le jugement rendu en première instance par le tribunal d’Arzew .Cette invraisemblable affaire a été rendue possible par une mauvaise gestion financière qui a secoué cette entreprise ,et ce, malgré l’intervention des cadres de l’entreprise pour éviter ce désastre financier , malheureusement rien n’a été entrepris.Cette importante somme est censée finir dans le compte en banque du fournisseur Hakoum Mohamed Amine pour le paiement de pièces de rechanges jamais réceptionnées.Sotraz avait effectué une commande de pièces de rechange auprès de ce fournisseur qui l’a livrée mais n’a pas atterri dans les stocks de l’entreprise. Lorsque le fournisseur a réclamé son paiement, avec documents à l’appui, et constatant que Sotraz refusait de le faire, il s’est alors tourné vers la justice qui l’a rétabli dans ses droits.Coincée, la direction générale se retrouve embourbée même si elle tente de sauver la face en faisant appel voire suspendre l’exécution du jugement en faisant valoir le fait que la commande n’a jamais eu lieu sur les documents de Sotraz soit aucun document officiel ne fait mention de cette commande. Mais elle a été déboutée car le fournisseur possède les justificatifs libellés de cette commande, selon le jugement rendu par le tribunal d’Arzew en date du 15 août 2021.Auparavant, la direction générale n’a pas cherché à tirer au clair cette affaire pour savoir qui a fait la commande au nom de Sotraz et où est parti la marchandise, et ce malgré les demandes répétées des juristes de porter plainte. Mais, par omission involontaire ou par négligence, il n’a pas saisi la justice suscitant des interrogations parmi les cadres de l’entreprise.«C’est une cause perdue car elle est indéfendable», estime un responsable au sein de l’administration chargé du dossier, précisant que la passivité de la DG a donné l’occasion au fournisseur Hakoum d’obtenir gain de cause auprès de la justice.En dépit des demandes par écrit des juristes et l’avocat de l’entreprise de déposer plainte dans cette affaire, laissant ce fournisseur «piller » l’entreprise, a affirmé pour sa part Mourad Bendaha, Secrétaire général de la section syndicale de Sotraz, assurant que de l’entreprise n’a pas reçu les pièces de rechange.
MH