Après trois décennies au pouvoir, l’ex-président autocrate Omar el-Béchir a été évincé. En avril 2019, son régime n’a pas pu résister au soulèvement populaire qu’il a pourtant essayé de réprimer de la plus dure des façons dès son amorce, entraînant un lot important de victimes. Depuis, les familles des nombreux morts et disparus ne cessent de réclamer justice. Les autorités de transition, en majorité des civils, ont promis que justice serait rendue. Une commission a lancé une enquête indépendante sur ce qui s’est passé un peu partout dans le pays. Problème : ses conclusions n’ont toujours pas été rendues.
Il faut dire que la pression que subit le gouvernement du fait des défis économiques à relever est vraiment très forte et a tendance à reléguer les autres problèmes au second plan. Ayant hérité d’un État en banqueroute et accablé par les conséquences des sanctions internationales, le nouveau gouvernement, mis en place pour assurer une transition correcte vers un nouveau régime, plus libre et plus démocratique, patauge. Bien qu’aidé par la communauté internationale, la Banque mondiale et le FMI en tête, le pays reste englué dans une profonde crise économique. Récession, pénuries de produits et de devises, inflation galopante avec un taux annuel dépassant 200 % : tous les indicateurs sont dans le rouge. De quoi faire réagir les « comités de résistance » positionnés en gardiens de la révolution. Ceux-ci dénoncent les carences de l’État qui a tendance à leur déléguer beaucoup d’urgences à régler auprès des populations. Les hommes et femmes qui en sont membres parcourent inlassablement les quartiers des différentes villes au contact du quotidien bien compliqué des Soudanais. Entre urgence économique et souveraineté populaire, le Soudan cherche sa nouvelle voie quant aux droits de l’homme. Voilà qui explique que, deux ans après la violente dispersion du sit-in pacifique organisée au cœur de Khartoum, les familles demandent toujours des comptes.
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