Le soulèvement des Ouled Oum El-Ikhoua, le 12 octobre 1854, dans la région de Faidh El-Bitma, mitoyenne des monts Boukhil, au Sud de Djelfa, exprimait un refus de soumission au colonialisme et une révolte contre l’ordre colonial, ont souligné des chercheurs, à la veille de la commémoration de l’anniversaire de cet événement historique. « Dès l’arrivée des forces coloniales françaises dans la région, la wilaya de Djelfa a été le théâtre de plusieurs soulèvements populaires à travers lesquelles la population locale exprimait son rejet de l’occupant. Parmi elles, le soulèvement des Ouled Oum El-Ikhoua, le 12 octobre 1854, qui exprima la bravoure des enfants de la région et leur refus de soumission à l’ordre colonial », ont indiqué dans un entretien avec l’APS, les deux chercheurs en histoire de la région, Naibi Sennoussi, également professeur à l’université « Ziane Achour « , et Slimane Kacem. Selon M. Kacem, ce soulèvement a été déclenché le 10 octobre 1854, lorsque l’officier français Gilbert quitta Djelfa en direction de la région de Medjbara, avant d’atteindre Ain Naga, théâtre des événements, où la tribu des Ouled Oum El-Ikhoua a attaqué le convoi français, tuant l’officier Gilbert et cinq soldats qui l’accompagnaient.
Cette attaque surprise de plus de 300 hommes de la tribu des Ouled Oum El-Ikhoua contre un convoi militaire français fut « un coup dur pour la France coloniale, qui se croyait en terrain conquis », a relevé le chercheur, d’autant plus que les rebelles ont fait montre d’une « audace inégalable, un signe évident d’un rejet violant de toute soumission à l’ordre colonial », a-t-il dit.
Cette embuscade ne resta pas sans suite, puisque l’officier français « d’Ornano » organisa une offensive contre les Ouled Oum El-Ikhoua, qui se solda par la mort d’une vingtaine d’hommes de la tribu, mais les habitants de la région affrontèrent l’ennemi avec force, si bien qu’ils l’obligèrent à rebrousser chemin. Le chercheur Kacem, détenteur du prix « 1er novembre 1954 » du ministère des Moudjahidine et Ayants droits, pour deux éditions consécutives (2013 et 2014), a ajouté, qu’après cette attaque, la tribu des Ouled Oum El-Ikhoua est partie se réfugier dans les monts Boukhil, dans l’objectif de rejoindre la région de Touggourt et de se rallier au Chef de Ouargla à l’époque, Mohamed Ben Abdallah. La tribu a été, néanmoins, pourchassée par les commandants « Pein » et « Dubaray » le 13 octobre, un fait ayant contraint les Ouled Oum El-Ikhoua à se diriger vers l’Oued Tindjakh » (Sud de la région). Là, ils furent attaqués de nuit par les fantassins français, qui tuèrent 80 hommes de la tribu, mais aussi 8000 moutons et 800 chameaux.
APS.
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