Sous instruction du président Tebboune, le commerce du « cabas » sera régularisé

Enfin, une mesure économique pour réguler le commerce et notamment celui dit du « cabas » ! Depuis quelques semaines, l’heure était à la répression et au pénal pour réguler le commerce tant intérieur qu’extérieur avec des peines lourdes (10 à vingt ans de prison ferme).
Les experts économistes ont plusieurs fois attiré l’attention des pouvoirs publics que la répression ne règlera pas le problème, mais bien au contraire l’amplifiera et que seule une réponse économique pourra mettre fin à cette situation que l’on peut qualifier d’infantile.
Il s’agit d’importer des produits rares, voire introuvables par petite quantité lors de voyages éclairs à l’étranger et particulièrement de France, d’Espagne, de Turquie et d’Italie, voire du Moyen-Orient et de Chine.
Les produits importés, par ce procédé, concerne toute une gamme de produits divers et variés dont le consommateur algérien aisé est friand (cosmétiques, alimentation fine, médicaments, bonneterie de marque, pièces détachées, électronique…). Ils sont rapportés par avions par des « mules »(transporteurs) qui désormais auront le statut d’auto-entrepreneur, qui sillonnent le monde avec leur cabas (20 kg et plus).
En général, le réseau est bien huilé puisqu’ils reçoivent des commandes de produits avant même leur départ et que ces derniers sont vendus avant qu’ils ne les ramènent ! Cela implique pour les « mules » l’obtention des devises qu’ils récupèrent sur le marché informel (Square Port-Saïd) avec un maximum de 7.500 Euros par voyage, côtés sur le taux de change parallèle (260 DA pour un Euro). La réservation d’un billet d’avion vers leur destination est de rigueur afin de procéder à un aller-retour dans les meilleures conditions.
La décision prise par les pouvoirs publics de permettre aux « mules » d’importer ces produits, à travers le circuit légal, en leur conférant un statut d’opérateur officiel, est salutaire à plus d’un titre. En effet, leur nouveau statut va détruire toute la chaîne de complicité (corruption) liée à cette activité lucrative et notamment, de l’administration douanière et de la police aux frontières (PAF).
En outre, la qualité sanitaire et la traçabilité des produits seront renforcés ainsi que leur provenance et leur moralité (produits prohibés). Par contre, les coûts de l’opération vont décroitre du fait de l’élimination du transport, du taux de change parallèle et de l’achat des complicités. Enfin, cette activité sortira de l’anonymat et les acteurs seront identifiés fiscalement et les produits dangereux éliminés.
Que pèse le marché du « cabas » ?
Faute de statistiques fiables publiées par une autorité publique, il est difficile d’évaluer le chiffre d’affaires de cette activité et le nombre d’opérateurs impliqués dans ce business. Compte tenu des produits trouvés sur le marché et dans les étals, on peut avancer que ce marché draine des millions d’euros par an, sans pouvoir fixer une somme réelle.
S’agissant du nombre d’opérateurs, il est encore plus difficile de se prononcer, car seules le nombre de voyageurs et leur fréquence sur les lignes ci-dessus mentionnées peuvent permettre d’établir un chiffre approximatif. Ce qui est certain, c’est le préjudice causé au Trésor public en matière fiscale.
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