Sur le front, Donald Trump lâche l’Ukraine

L’annonce du président américain de ne plus livrer d’armements stratégiques (missiles Patriot) et de renseignements à l’Ukraine tombe comme un couperet dans l’évolution de ce conflit qui dure depuis plus de trois ans.
En effet, ce dernier invoque des raisons de priorité pour la sécurité des États-Unis et d’approvisionnement de son allié israélien, comme prétexte pour sa décision, mais cela ne trompe personne, car il avait déjà choisi son camp depuis le début du conflit, en déclarant qu’il s’agissait d’un problème européen et que cette dernière devait s’en charger.
Entre la Russie et l’Ukraine, D. J. Trump a vite fait ses comptes après avoir fait signer à V. Zelenski un contrat qui lui ouvre l’exploitation des terres rares. L’Europe dans tous ses états.
Visiblement, l’opération de charme des européens, lors du dernier sommet de l’Otan à Bruxelles (décision d’augmentation des dépenses militaires à 5 % du PIB et achat d’armes américaines), n’a pas fait changer d’opinion le président américain et il enfonce le clou en prenant cette mesure surprenante qui va accélérer l’effondrement de l’armée ukrainienne, faute d’armes et de munitions pour contenir l’armée russe qui avance à son rythme tous les jours.
Les pays membres de l’UE n’ont pas les moyens à court et moyen terme de remplacer cette défection américaine et se retrouvent piégés par cette dernière que personne n’attendait. Dès lors, des initiatives européennes, dont celle du président français qui a appelé au téléphone V. Poutine, pour ouvrir un débat direct avec le maître du Kremlin, tentent de remettre l’Europe dans le jeu diplomatique.
Le président russe savoure ce succès diplomatique et sa volonté de mener jusqu’au bout son opération militaire spéciale, même s’il se dit prêt à ouvrir des négociations avec l’Ukraine, à ses conditions. Il intensifie les bombardements contre des objectifs militaires et économiques pour faire plier l’armée ukrainienne, sachant que cette dernière n’est plus en mesure de riposter après l’embargo américain sur les armes et que les européens ne sont pas capables de les remplacer. Avec ces nouvelles cartes en main, V. Poutine va mener son offensive d’été avec toutes les chances de sortir victorieux.
Le président américain est fragilisé par son allié et financier de sa campagne électorale, E. Musk au sujet du plafond de dette budgétaire de 5.000 milliards de dollars qu’il veut faire passer au Sénat pour lui permettre de dérouler son programme économique.
En effet, le milliardaire est vent debout contre cette loi et menace tous ceux qui la voteront, de financer l’opposition au prochain grand rendez-vous électoral (midterm). Cette opposition prend des proportions hors norme, à coup de tweets scandaleux des deux côtés.
Il est certain qu’en cas d’échec de cette loi, le président américain devra revoir à la baisse sa politique étrangère et notamment en faveur de l’Ukraine qui se retrouve au coeur d’une bataille interne qui n’est pas la sienne.
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