L’Institut national de santé publique (INSP) a récemment lancé le registre des syndromes coronariens aigus « ST+ » dans la wilaya d’Alger, une initiative visant à faciliter une prise en charge rapide et efficace des patients présentant ces pathologies cardiaques. Cette démarche revêt une importance capitale, étant donné que les syndromes coronariens aigus, résultant de l’obstruction soudaine d’une artère coronaire, sont parmi les principales causes de décès, tant au niveau mondial qu’en Algérie où ils représentent environ 30% des décès annuels liés aux maladies cardiovasculaires.
Le Pr Djamel-Eddine Nibouche, chef du service de cardiologie à l’hôpital Nafissa Hamoud, souligne l’urgence de disposer de données précises sur l’incidence, la gravité et les facteurs de risque de ces affections pour une prise en charge optimale. Il insiste sur le rôle crucial des registres dans la collecte de ces informations, soulignant l’importance de la réactivité dans le traitement des syndromes coronariens aigus, où chaque minute compte.
Quant au Pr Mohamed Chettibi, chef du service de cardiologie au CHU de Beni Messous, il met en exergue l’impératif de réduire les délais d’intervention pour minimiser les dommages cardiaques et améliorer le pronostic des patients. Il constate cependant que les délais de prise en charge dépassent souvent les recommandations, ce qui soulève des préoccupations quant à la gestion efficace de ces urgences médicales.
Le Pr Djamel-Eddine Nibouche souligne que le délai prolongé avant la prise en charge peut résulter de divers facteurs, y compris des retards liés aux patients eux-mêmes. Il insiste sur la nécessité d’une action rapide pour limiter les conséquences graves des syndromes coronariens aigus, décrivant la gestion de ces affections comme une « course contre la montre ».
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