Tapis rouge pour Vladimir Poutine en Alaska

L’évènement politique et diplomatique le plus attendu depuis des lustres a été couronné de succès quoi qu’en disent les plus sceptiques analystes politiques.
En effet, un accueil exceptionnel, millimétré et une atmosphère cordiale ont sanctionné cette rencontre, chacun des présidents ayant savouré les bienfaits de cet évènement qui marquera la géopolitique du monde pour encore longtemps.
La durée des entretiens (plus de trois heures) en tête-à -tête et avec les conseillers les plus proches, indiquent que les points les plus sensibles ont été abordés et pour certains résolus et feront l’objet, dans les jours qui suivent, de résultats tangibles et concrets.
Personne ne s’attendait à des décisions spectaculaires et immédiates, mais les bases d’un accord ont été posées par chaque partie et devront être scellées dès que le président américain aura informé ses « alliés » et le président ukrainien de la teneur des pourparlers, comme il s’est engagé à le faire dans les plus proches délais.
C’est donc seulement à cet endroit que l’on pourra juger des résultats de cette rencontre historique et de ses conséquences internationales. Le président russe va également en faire de même avec ses alliés stratégiques (Chine et Inde) qu’il devra rassurer et convaincre que cette rencontre ne s’est pas faite à leur détriment.
Certains analystes présentent cette rencontre comme un « Yalta renouvelé » à savoir un partage des zones d’influence entre les deux grandes puissances militaires au monde, qui doit éviter la confrontation nucléaire, ce qui ne semble pas faux, dans la mesure où le dialogue demeure ouvert et le rapport de force confiné aux conflits conventionnels.
D’autres y voient une victoire de l’un sur l’autre, chacun évaluant les compromis à l’aune de ses convictions idéologiques. Mais une chose est certaine cependant, les deux présidents sortent tous les deux vainqueurs de cette rencontre.
Pour le président russe, il sort de son confinement, évite les sanctions et ne lâche rien sur l’Ukraine, considérant qu’il souhaite une paix durable et non un cessez-le-feu. Pour le président américain, il privilégie le « deal commercial » et la coopération économique, tout en attendant que ce conflit cesse le plus rapidement possible, même aux conditions russes.
La pression maintenant se trouve sur V. Zelenski qui devra soit accepter de perdre des territoires, soit de continuer la guerre et se, voire couper de l’aide américaine vitale pour lui. En effet, sans l’aide américaine (armement et renseignement) l’armée ukrainienne risque de s’effondrer faute d’effectif et de soutien logistique, même si les pays membres de l’UE et le Royaume-Uni continuent à le fournir en armement.
Pour l’UE la victoire russe est inacceptable à plusieurs égards dans la mesure où elle s’est engagée totalement dans ce conflit et se retrouve piégée par la volte face américaine qui considère que ce conflit est européen et qu’il doit être pris en charge par les seuls européens. Les entretiens entre européens et américains qui vont avoir lieu incessamment risquent fort de creuser la perception de chacune des parties sur ce conflit.
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