Taux de change : Léger recul des devises sur le marché noir

Le marché parallèle des devises en Algérie connaît actuellement un léger repli après plusieurs mois de tensions. Hier lundi 22 septembre 2025, l’euro s’est échangé à 264,5 dinars algériens au Square Port Saïd, principal point de référence du marché noir à Alger, soit 26 450 DZD pour 100 euros.

Selon les cambistes, cette baisse, bien que modeste, intervient après deux pics historiques à 265 DZD enregistrés le 10 juillet et le 17 septembre derniers.

Parallèlement, le dollar américain suit une tendance similaire, passant de son sommet de 231 DZD du 17 septembre à 229 dinars algériens actuellement, restant néanmoins loin de son record absolu de 248 DZD atteint en décembre 2024.

Pourquoi cette baisse est ci-légère ?

Cette correction limitée s’explique par la nature imprévisible du marché noir, qui dépend étroitement de la demande des importateurs et des éventuelles mesures restrictives des autorités algériennes. Contrairement aux attentes de certains cambistes qui anticipaient une nouvelle envolée des cours, les deux principales devises ont marqué une pause dans leur progression. Cependant, cette stabilisation relative n’a pas réduit l’activité des opérateurs du marché parallèle, qui connaît même un regain d’intensité après une période d’accalmie observée au mois d’août.

L’écart avec les taux officiels demeure considérable et témoigne de la persistance des tensions sur le marché des devises algérien. Sur le marché officiel, le dollar s’établit légèrement sous la barre des 130 DZD tandis que l’euro se maintient au-dessus de 152 DZD. Ces différences substantielles – près de 100 dinars pour le dollar et plus de 110 dinars pour l’euro – reflètent la forte pression exercée sur la devise nationale et illustrent les difficultés d’accès aux devises par les voies légales.

Malgré ce recul ponctuel, la situation reste incertaine sur le marché des changes algérien. Euro et dollar continuent d’évoluer à des niveaux historiquement élevés, alimentés par la rareté persistante des devises sur le marché légal et la demande croissante des opérateurs économiques.

L’avenir de ces fluctuations dépendra largement de l’intervention éventuelle des autorités pour stabiliser le marché ou de la poursuite de cette dynamique instable qui caractérise le marché parallèle depuis plusieurs mois.