Dans son allocution lors de la cérémonie de passation des pouvoirs tenue au siège du ministère, M. Tebbi a exprimé toute sa reconnaissance au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour « la confiance placée en sa personne », en s’engageant à ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de cette confiance et apporter « un plus à ce secteur sensible ».
Le nouveau Garde des Sceaux a salué, en outre, les efforts consentis par son prédécesseur, en dépit de la conjoncture exceptionnelle ayant marqué le pays pendant deux années difficiles, notamment dans les volets politique, économique et sanitaire, ajoutant que ce poste représente « une lourde responsabilité et la promotion du secteur exige un travail dévoué et loyal en vue de réaliser les aspirations du citoyen en cette étape cruciale et décisive que traverse le pays ».
M.Tebbi s’est dit conscient des « défis à relever dans le secteur de la justice qui exige du corps de la justice l’unification des rangs et davantage d’efforts pour répondre aux aspirations des citoyens à une justice indépendante et neutre, une justice qui garantit les droits et protège les libertés ».
Concernant l’indépendance de la justice, M. Tebbi a rappelé que la réalisation de cet objectif compte parmi « les principaux axes du programme du président de la République et figure en tête des priorités, dont il s’est engagé, à plusieurs occasions, à consacrer et à protéger et concrétisée lors du récent amendement de la Constitution ».
« Les démarches engagées par le président de la République à cet effet, lesquelles ont été exprimées dans son dernier discours destiné à la Nation sont positives et salutaires, d’autant qu’il a affirmé, à travers ses démarches, l’édification d’une Algérie nouvelle en allant de l’avant à un rythme accéléré via le dialogue, la consultation et la participation de tout un chacun », a-t-il dit.
Partant, un feuille de route du secteur devra être mise en place pour compléter cette volonté sincère, tout en œuvrant dans un climat de calme et de sérénité pour permettre à chaque fonctionnaire du secteur de travailler dans des conditions propices », a poursuivi M. Tebbi.
Selon le nouveau ministre, les efforts devront être axés prochainement sur « l’élaboration de nouveaux textes juridiques à même de les adapter au dernier amendement constitutionnel, notamment en ce qui concerne le Statut de la magistrature, la loi organique fixant la composition et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), les lois organiques relatives au fonctionnement de la Cour suprême et ses compétences ainsi qu’une déontologie de la profession qui permet de mettre en place les normes déontologiques à respecter afin d’éviter les soupçons qui pourraient porter atteinte à la dignité et la réputation de la magistrature.
« La restitution d’avoirs issus des crimes de corruption constituera un autre défi à relever, et ce, à travers le recours à toutes les voies possibles pour le recouvrement des deniers publics détournés par le passé dans le cadre d’un effort national visant récupérer les richesses de la Nation comme l’a promis le président de la République ».
Pour rappel, M. Tebbi a occupé le poste de premier président de la Cour suprême avant d’être désigné au poste de ministre de la Justice, Garde des sceaux.
aps