Dr Mourad GOUMIRI.
Les grèves perlées dans tous les secteurs d’activité et de la fonction publique, ne sont en fait que la traduction de l’érosion du pouvoir d’achat des ménages face à une inflation (11%) à « deux pieds » qui sévit depuis un certain temps dans notre pays. Cette situation n’est pas sans relation avec le déficit budgétaire, couvert par une émission de signes monétaires sans contreparties réelles (production et productivité), appelée non conventionnelle et qui a eu pour conséquence une augmentation importante de la dette intérieure (prêt de la B.A au Trésor public), depuis plusieurs années. Certes, la crise sanitaire du Covid-19 et ces conséquences sur l’activité économique, quasiment à l’arrêt, n’a pas laissé de choix aux pouvoirs publics que de recourir à la « planche à billet », à l’instar de tous les pays du monde mais les salaires, les revenus et les retraites n’ont pas suivis pour corriger cette situation, ce qui se traduit par des mouvements sociaux revendicatifs. Les mesures adoptées récemment pour endiguer quelque peu cette situation (augmentation du point indiciaire dans la fonction publique, amélioration des retraites, allocation chômage pour les jeunes, exemptions fiscales pour les catégories les plus vulnérables, aides directes et indirectes aux entreprises, baisse des cotisations sociales…) ne semblent pas être au niveau des revendications et en tout état de cause, sont arrivées en retard, pour compenser la perte subie du pouvoir d’achat. Le deuxième train de mesures annoncées par le Président de la République, dernièrement va-t-il permettre de calmer le front social ? Ceci d’autant que l’embellie financière, induite par le marché mondial des hydrocarbures, galvanise les revendications pour un partage plus équitable de cette manne financière attendue. Question existentielle, faut-il attendre ces retombées financières pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages ou le immédiatement avant leur réalisation effective, au risque de rompre la paix sociale ? La période des vacances étant à nos portes, il est certain que la rentrée sociale de septembre sera chaude si les capacités d’anticipation ne sont pas mises en œuvre pour trouver les solutions idoines. Les capacités d’anticipation… Je viens de mettre le doigt sur le parent pauvre du pouvoir actuel.
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