Depuis quelques semaines, ce n’est plus la course au sachet de lait mais à celle de la boîte de lait infantile. En effet, les parents font le parcours du combattant pour trouver ce produit essentiel dans l’alimentation de leurs enfants.
Mais que se passe-t-il donc avec cet aliment vital pour les bébés? Y a-t-il vraiment une pénurie? «Je dirais plutôt une crise, ou un manque. Nous ne sommes pas encore arrivés au stade de la pénurie», assure Madjid, pharmacien d’officine. Chose que confirme Djamel, grossiste en produits pour bébé. «Il y a une réelle tension sur ces produits mais on n’est pas arrivé aux pénuries. Nous disposons de stocks de certaines marques alors que d’autres ont carrément disparu», poursuit-il. Pour le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, on est en train de revivre le même scénario que la fin de l’année 2012. «Rappelez-vous, il y a eu une crise du même genre qui a fini par être réglée», met-il en avant. Le docteur Zebdi confirme que son association reçoit tous les jours des plaintes de citoyens par rapport à ce problème. «Je confirme donc qu’il y a bel et bien une crise», poursuit-il.
Ce consumériste assure qu’un rapport a été fait dans ce sens et qu’il a été envoyé aux autorités compétentes. «Nous avons fait un constat clair de la situation dans ce rapport en mettant en avant la tension qui existe sur ce produit vital tout en demandant à ce qu’il soit réglé avant que l’on assiste à une vraie pénurie», rétorque t-il. Le docteur Zebdi confirme donc les craintes des citoyens et commerçants.
La situation demeure très délicate même si elle n’est pas encore dramatique. Surtout que les rois de la spéculation commencent déjà à se «sucrer» sur ces produits. Les prix de ces produits ont connu une augmentation fulgurante, pour certaines marques on passe du quitte au double. Pis encore, la «cabas connexion» a touché ce produit des plus sensibles.
Les trabendistes en ramènent de l’étranger qu’ils revendent à un prix fort au «bled». L’exemple d’une marque, actuellement en rupture et dont la petite boîte était cédée aux alentours de 700 DA, sa version cabas est, elle, vendue à 3000 DA! Certains en ont même fait un véritable «business». D’autres commerçants pratiquent la vente par concomitance. Comme avec le sachet de lait, ils obligent les clients à prendre un autre produit en plus de ce lait pour bébé.
Cela alors que d’autres le vendent «sous le comptoir», à leur connaissance. «Nous sommes obligés de faire de la sorte pour le réserver à nos clients, car il n’y en pas pour tout le monde», justifie un commerçant qui recourt à ce genre de pratique. Quoi qu’il en soit, la situation prête à l’inquiétude même si elle n’est pas encore dramatique. Il faut rappeler que l’Algérie dépend de l’importation pour ces produits de très grande consommation dans un pays qui connaît près d’ un million de nouvelles naissances chaque année.
Source: L’Expression.
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