Dr Mourad GOUMIRI.
La Banque mondiale vient de publier des statistiques relatives aux transferts de devises des diasporas dans la région de MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Elle s’attend à une baisse des transferts de 7,6% en 2021 (soit quelque 61 milliards d’US$) à 6% en 2022 et classe notre pays au 7ème rang des pays de la région, avec un envoi de quelque 1,8 milliard d’US$, par rapport aux autres pays respectivement, l’Egypte (avec 31,5 milliards d’US$), le Maroc (avec 10,4 milliards d’US$), le Liban (avec 6,6 milliards d’US$), la Jordanie (avec 3,6 milliards d’US$), Ghaza (avec 3,5 milliards d’US$) et la Tunisie (avec 2,2 milliards d’US$). Pour que ces chiffres soient analytiques ils auraient dû être corrélés avec le nombre des populations établies à l’étranger, ainsi que de l’importance économique des pays d’accueil (Moyen-Orient, UE…). A titre d’exemple, le niveau de transfert entre la Tunisie et l’Algérie est à peu près égal (avec 2,2 et 1,8 milliards d’US$) mais une population émigrée au moins trois fois supérieure de l’Algérie (quelque 2 millions d’émigrés) par rapport à la Tunisie (quelque 800.000) ! En outre, ces chiffres sont trompeurs, à plus d’un titre, dans la mesure où ils ne prennent pas en compte le trafic de devises qui sévit en Algérie et pas en Tunisie et dans les autres pays de la région. Enfin, ces chiffres ne prennent pas en compte, les « biens et services physiques » transférés vers l’Algérie (qui sont des devises transformées) et qui font l’objet d’un marché florissant dans notre pays, ce qui n’existe pas dans les autres pays. Pour se rapprocher de la réalité des chiffres en matière de transfert, il faut « réparer » ces chiffres en incluant ces « pratiques spécifiques », à l’Algérie et qui vont certainement changer, du tout au tout, le niveau des transferts et le classement des pays dans la région. Il faut en outre, inclure le poids relatif des binationaux (quelque 5 millions pour l’Algérie) qui joue un rôle sur ce marché spécifique et que les statistiques ne peuvent classer dans l’un ou l’autre des pays, chaque pays les classant dans ses statistiques ! La prudence est donc de rigueur, dans la manipulation des statistiques dans ce domaine et en particulier dans leur interprétation économique et financière. Notre pays devrait se pencher sur ce problème et mettre en œuvre une analyse statistique rigoureuse et fiable afin d’appréhender cette matière stratégique, pour pouvoir prendre les mesures idoines, pour organiser ces flux.
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