Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a mis l’accent, lundi à Alger, sur la nécessité de mettre en place « une stratégie nationale unifiée » concernant les transferts des patients pour soins à l’étranger, parallèlement à la réactivation des commissions spécialisées gelées.
Pr. Benbouzid a affirmé, lors d’une rencontre sur l’activation du Programme nationale de réduction des transferts de malades pour soins à l’étranger, en présence de spécialistes de certains établissements hospitaliers, qu’il était impératif de mettre en place « une stratégie nationale unifiée », rappelant que le code de la santé de 2018 avait défini tous les mécanismes et conditions nécessaires.
Annonçant par la même occasion la réactivation prochaine des commissions spécialisées gelées, le ministre a fait part de la détermination de son département à accompagner les services médico-chirurgicaux nécessitant le transfert de malades à l’étranger et offrir tous les moyens nécessaires pour réduire les transferts et, partant, les dépenses.
Le ministre a, aussi, fait part de « sa disponibilité à accompagner et écouter les préoccupations de de chaque spécialité, offrir les moyens et opportunités de formation et impliquer les compétences algériennes à l’étranger dans la réalisation des objectifs de ce projet ambitieux pour le système national de santé ».
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« Les pouvoirs publics sont en mesure de relever ce défis grâce à la mobilisation de toutes les compétences nationales et de matériel médical de pointe », a précisé le ministre, ajoutant que les efforts consentis ont permis de réduire le nombre de malades transférés à l’étranger de 13.000 patients en 2001 à moins de 300 en 2019.
« Un défi qu’on pourra relever grâce aux capacités humaines et matérielles dont dispose l’Etat, outre le recours aux compétences étrangères, à même de réduire les dépenses qui, au lieu de profiter aux pays d’accueil des malades algériens, serviront à renforcer les services, mieux les équiper et organiser des formations tout en maintenant la coopération avec les pays vers lesquels nos malades sont adressés », a-t-il affirmé.
Cette rencontre scientifique permettra de faire le point sur l’état des lieux, identifier les pathologies les plus pourvoyeuses de transfert à l’étranger et débattre des perspectives de réduction de ces transferts, a mis en avant le ministre, rappelant que certaines maladies nécessitaient encore le transfert de patients à l’étranger comme les cardiopathies congénitales complexes, certaines formes de scoliose chez les enfants, la greffe de foie et certains types de tumeurs.
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