La déclaration de l’ex-Président F. Hollande au Financial Time, selon laquelle le « format d’un nouvel ordre géopolitique était devenu plus clair, estimant que l’alliance de la Russie avec la Chine, qui ont lancé un défi à l’Occident, se voyait consolidée », fait abstraction de la conférence, tenue du 18 au à Bandung, en Indonésie, réunissant pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine) et où une délégation du GPRA a assisté. Cette conférence marqua l’entrée sur la scène internationale des pays décolonisés dits du « tiers monde », qui refuseront d’intégrer les deux blocs qui s’affrontent dans une guerre dite froide (les États-Unis et l’URSS) et qui choisiront le mouvement des non-alignés.
D’autre part, la conférence de Belgrade, tenue du 1 au 6 septembre 1961, va réaffirmer et à préciser la position du mouvement des non-alignés à la suite de la conférence de Bandung de 1955. Les leaders du mouvement étaient Nasser, Tito et Nehru, leaders anticolonialistes et progressistes. Lors de son discours, Tito réaffirme que la conférence « n’a pas pour objet de créer un bloc » mais qu’elle vise au contraire à dénoncer « l’exclusivisme des blocs qui est un danger pour la paix mondiale ». Enfin, en 1973, Alger prend la relève en abritant la conférence des pays non-alignés, qui sera le point de départ d’un mouvement structuré, rejetant l’hégémonisme unilatéral américain, dans la gestion des relations internationales, au profit du multilatéralisme, privilégiant en toutes circonstances le dialogue et la concertation, contre la confrontation et le diktat.
La guerre actuelle en Ukraine n’est venue que mettre en relief une vague de fond, née il y a plus de 60 ans et qui consiste à dire que les institutions politique, diplomatique, économique et financière, construites après la seconde guerre mondiale, en l’absence du reste du monde, ont vécu et qu’il était grand temps de les réformer voire d’en construire d’autres, qui tiennent plus compte des intérêts de tous les pays et non pas d’un groupe de pays réunis dans le G7.
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