L’annonce faite par le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, d’un remaniement ministériel « avant la fin de l’année 2024 », pose la question du Premier ministre avant tout autre chose, car les ministres, eux-mêmes ne posent pas de problème intrinsèquement et leur « évaluation » se déroulera au regard des mises en œuvre des différentes décisions présidentielles.
Par contre, le poste de Premier ministre s’évalue non pas sur ses capacités personnelles de travail, mais sur ses capacités à faire travailler tous les membres du gouvernement et à arbitrer sur les dossiers interministériels. Il faut ajouter, à son activité les actions protocolaires de « doublure » du Président dans certaines manifestations nationales et internationales. Se pose alors la question de ses prérogatives et de son ascendant sur les membres du gouvernement, ceux qu’il a choisis ou ceux qu’on lui a imposés.
Souvenons-nous d’abord que l’ex-Premier ministre, A. Djerad n’a pas survécu à la mort du général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, qui de toute évidence l’a sponsorisé via l’ex-Président Lamine Zeroual, bien que durant son mandat, rien de palpable et de structurant ne peut être mis à son actif se contentant d’expédier les « affaires courantes » avec des marges de manœuvre très étroites. Dès que cela fut possible, il fut « remercié » et remplacé par un fidèle du Président.
Le gouvernement actuel est présidé par un Premier ministre, Nadir Larbaoui que l’on peut qualifier de « technique » et non « politique » et se caractérise par une inflation de portefeuilles ministériels, soit pour « meubler » un nombre important de « personnalités » soit pour satisfaire aux équilibres régionaux qui ont toujours caractérisé ce genre d’exercice dans notre pays. Dans les deux cas, un gouvernement de plus de trente ministres est toujours impraticable du fait de la dilution des centres de pouvoirs et des problèmes d’intersectorialité qu’il génère forcément pour la cohérence gouvernementale.
La tâche du Premier ministre devient impossible d’autant qu’il n’a pas choisi ses ministres, et notamment ceux dits de « souveraineté ». Cette situation a été très visible dans plusieurs cas, ce qui a contraint le Président à relever certains d’entre eux sans management ni autres explications.
Il faut donc espérer que le prochain remaniement ministériel, donne un gouvernement plus compact, avec une vingtaine de portefeuilles ministériels, avec de grands ministères, sous l’autorité de ministres d’État et d’éventuels ministres délégués sous leur tutelle obligatoirement, de manière à créer un « état-major » efficace, capable de traduire dans la réalité du terrain, les décisions prises par le président de la république. En outre, le président devrait prendre du recul par rapport au gouvernement pour ne pas se trouver en première ligne et se laisser des marges de manœuvre et des fusibles en cas de problèmes majeurs. C’est donc dans cette équation que devrait se combiner le prochain remaniement ministériel, qui devra très rapidement produire des changements palpables pour la population.
En effet, le « rendement » de l’activité gouvernementale est pour le moins faible et en tout état de cause, loin des ambitions affichées par le Président. L’expérience de « ministres technocrates », ne semble pas avoir donné satisfaction, ce qui devrait amener le Président à désigner des ministres politiques ou du moins politisés, cette option expliquerait que des discussions, en direction des partis politiques présents sur la scène nationale, se tiennent. La combinaison de ministres technocrates et politiques pourrait s’avérer être la moins mauvaise mais reste cependant étroitement liée au sort du Premier ministre, qui lui ne peut être qu’un politique !
C’est donc dans l’espace de cette équation que le Président doit agir pour remanier le gouvernement qu’il a déjà annoncé dans sa dernière conférence de presse… A l’évidence, les postes régaliens (intérieur, affaires étrangères, défense, justice et finances) ne seront pas touchés sauf pour assurer un autre poste supérieur (ministre d’état) et il est évident qu’une concentration des portefeuilles devient une obligation pour gérer l’intersectorialité et le chevauchement des prérogatives qui bloquent la mise en œuvre des programmes gouvernementaux. Donc, « Wait and see ».
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