Dr Mourad GOUMIRI.
Les prix de gaz sont négociés sur des contrats à moyen et long terme, en général. Cependant, la clause des prix fait l’objet d’une clause de révision qui permet leur renégociation tous les deux ou trois ans et en fonction de la conjoncture du marché de l’énergie. Il faut se souvenir, qu’il y a plusieurs années, c’est la partie espagnole qui a demandé la révision des prix du fait de l’écart négatif, à leur détriment, entre les prix contractuels et ceux du marché. Après plusieurs rounds de négociations, la partie algérienne a dû rembourser (compenser) cette différence, en prenant en compte cet écart conjoncturel.
Force est de constater, que la même situation inverse, se répète à notre détriment, puisque les prix du gaz se sont envolés (quelque 300 US$), alors que les prix contractuels ne dépassent pas le niveau de 80 US$, ce qui porte un grave préjudice à nos recettes d’exportation, pour le volume du gaz vendu contractuellement, via le gazoduc qui passe directement entre l’Espagne et l’Algérie, seule la partie vendue sur le marché spot, enregistre des gains substantiels. Les négociations ont donc été demandées, par la partie algérienne, dernièrement avec insistance mais la partie espagnole semble faire la sourde oreille. Pourtant la conjoncture énergétique tendue, du fait du conflit ukrainien et de la décision russe de couper les approvisionnements en direction de l’UE, plaide en faveur de l’Algérie, d’autant que la dernière volte-face espagnole, dans le dossier du Sahara-Occidental et ses conséquences sur les relations diplomatiques algéro-espagnoles, devrait réduire les marges de manœuvre de l’Espagne, qui risque d’inciter l’Algérie de réduire les quantités contractuelles voire de remettre en cause le contrat lui-même !
Notre pays est donc en position de force pour exiger des compensations financières importantes, compte tenu de la conjoncture géopolitique mondiale et notamment européenne et les ambitions espagnoles de constituer un Hub gazier pour tous les pays membres de l’UE. Ce projet est impossible à réaliser, sans le partenaire algérien et des relations stratégiques apaisées entre les deux pays. Tout cela les Espagnols le savent parfaitement même s’ils continuent à « surfer » en eau trouble, entre le Maroc et l’Algérie, pour obtenir des avantages des deux côtés et de vouloir le « beurre et l’argent du beurre ». A l’évidence, cette position est intenable et chacun devra faire ses comptes et tenir une comptabilité coût avantage pour prendre sa décision finale, en fonction de sa politique extérieure et celle intérieure.
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