Dr Mourad Goumiri.
Faut-il le réaffirmer une nouvelle fois, l’Algérie a pris un gros risque, en acceptant d’abriter le Sommet de la Ligue Arabe, à ce moment particulier, où les relations internationales traversent une situation de « guerre par procuration » et dans laquelle les membres de cette organisation sont plus partagés que jamais, chacun pour des raisons objectives qui sont les siennes ! Le nombre « qualitatif » des premiers responsables des pays arabes ayant accepté d’assister à ce sommet augure d’une réussite quasi assurée, dans la mesure où certains pays n’ont pas hésité à déclarer que ce sommet, s’il se venait à se tenir, verraient les pays membres être représentés par leur ambassadeur respectif ! L’acceptation d’assister signifie, obligatoirement, celle des points retenus du communiqué final qui va sanctionner les débats, ce qui en soi, représente un consensus des pays présents… Les absents en seront pour leurs frais. Mais au-delà du prestige d’un sommet réussi, par l’Algérie, cette réunion revêt une importance capitale, compte tenu des tensions visibles (guerre au Yémen, en Syrie, en Irak, en Libye, au Sahara occidental…) et sourdes (Maroc, Algérie, Tunisie, Qatar, Emirats, Liban, Palestine…), qui traversent les pays arabes, devenues un « sport international », jamais égalé depuis la création de cette institution consultative, qui a subi un choc dévastateur et notamment lorsque l’Egypte a normalisé ses relations avec Israël, tant et si bien, qu’on se demande comment elle existe toujours.
En plus de la représentativité qualitative, le délicat problème de l’ordre du jour et les points à discuter, ont fait l’objet d’intenses tractations entre les pays membres, certains insistant sur des points sensibles à mettre au menu et d’autres refusant de voir d’autres dossiers y figurer. Trouver des équilibres fédérateurs entre des points de vue diamétralement opposés, est une prouesse que seule une diplomatie millimétrée est capable de réussir. A cet endroit, il faut souligner le rôle joué par la diplomatie algérienne des affaires, qui a déployé un trésor d’intelligence pour rapprocher les contraires et parvenir à faire rencontrer les « frères ennemis » autour de la même table. Enfin, il ne faut pas oublier les « vents contraires », qui ont agi dans l’ombre, pour faire avorter cette rencontre, dans le reste du monde, qui voit d’un très mauvais œil, les pays arabes et notamment les monarchies du Golfe se ralliaient aux thèses algériennes pour la construction d’un nouvel ordre mondial multilatéral, en lieu et place de l’hégémonisme américain.
Les rumeurs de dernières minutes, de la défection de poids lourds du monde arabe et notamment l’Egypte et celle du roi du Maroc Mohamed IV, après celle officielle du prince héritier MBS d’Arabie saoudite, relèvent de la même volonté de minimiser ce sommet. En effet, tout rapprochement voire toute cohésion du monde arabe, porte préjudice aux intérêts biens-compris de certaines puissances qui vivent justement des contradictions de ces pays, arrivant jusqu’à vendre, certaine fois, de l’armement aux deux belligérants à la fois ! Les guerres, les tensions politiques internes, les écarts de développement économiques, l’énergie et l’environnement international, la question palestinienne, les tensions géopolitiques, prendront la part du lion, dans ces entretiens officiels. Mais il ne faut pas négliger les apartés que les premiers responsables auront, en fonction de leurs agendas personnels et des problèmes d’actualité qui traversent la région. Ces « rencontres privées » sont, de loin, plus importantes que les déclarations plénières publiques et médiatisées, dans la mesure où, elles sont discrètes voire secrètes et donc forcément opérationnelles. Nul doute, que notre pays sortira grandi de cette épreuve, en prenant ce risque calculé et il participera à créer un consensus arabe, qui va obliger les pays membres, face à leur opinion publique, à celle des organisations internationales invitées et au reste du monde.
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