Urgence humanitaire à Ghaza : l’UNRWA réclame un cessez-le-feu et la levée du blocus

Ghaza continue d’étouffer dans un silence qui pèse chaque jour un peu plus lourd. Depuis plus de quatre mois, aucun camion humanitaire de l’UNRWA n’a pu franchir les frontières imposées par l’occupant israélien, laissant derrière les murs d’un blocus total une population déjà meurtrie par des mois de bombardements et d’agressions.

« Nous ne sommes plus autorisés à acheminer de fournitures depuis le 2 mars », alerte Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, dans un message lancé sur les réseaux sociaux ce lundi, comme un cri qui se heurte à l’indifférence.

Elle y rappelle, avec fermeté, que seule une levée immédiate du siège et un cessez-le-feu peuvent empêcher Ghaza de sombrer encore davantage dans une catastrophe humanitaire irréversible.

Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne sur la bande de Ghaza a plongé le territoire dans une crise humanitaire profonde, transformant les rues en cimetières et les maisons en décombres, pendant que le blocus prive les habitants d’eau, de nourriture, de médicaments et d’espoir.

L’UNRWA, pilier de l’aide aux réfugiés palestiniens, subit elle-même des pressions continues et se voit aujourd’hui empêchée de poursuivre sa mission humanitaire, pourtant essentielle pour des milliers de familles.

Alors que les témoignages de famine se multiplient, que les hôpitaux ferment faute de carburant et de matériel, et que les cris des enfants résonnent dans l’obscurité des abris improvisés, la communauté internationale reste confrontée à ses responsabilités.

L’appel de l’UNRWA est clair : sans cessez-le-feu et sans fin au siège, Ghaza sera le théâtre d’une tragédie encore plus profonde, dont le monde portera la trace et la culpabilité.

Au-delà des chiffres, ce sont des vies qui s’éteignent dans le silence, pendant qu’à l’extérieur, l’aide reste bloquée.

L’UNRWA rappelle à chacun que la levée du blocus et la protection des civils ne sont pas des options, mais des impératifs humanitaires et moraux. Car derrière chaque camion d’aide immobilisé, il y a des enfants qui ont faim, des mères qui prient, et des familles qui attendent simplement de vivre.