De sources proches des services de la protection civile de la wilaya d’Oran,l’ont nous informe que plus de 160 migrants subsahariens ont été rapatriés avant hier, dont 101 femmes, 41 hommes et 19 enfants ont été touchés par cette opération de rapatriement. Il s’agit d’une action effectuée en coordination avec les services de la wilaya d’Oran, de la commune, la protection civile, la gendarmerie nationale et les directions de la Santé et de l’action sociale. Ces migrants ont été acheminés à bord de six bus vers le centre d’accueil de la wilaya de Tamanrasset d’où ils seront rapatriés chez eux. Notons que des dizaines voire des centaines d’opérations de ramassage ont été enregistrées ces dernières années. «Ces subsahariens qui font partie de décor dans la capitale de l’Ouest » Cependant il faut admettre que ces migrants clandestins, ces subsahariens, font désormais partie du décor de la capitale de l’ouest algérien qui s’apprête à accueillir la 19e édition des Jeux Méditerranéens prévue en juin 2022. Ces migrants qui demandent l’aumône sont partout : au niveau des stations de transport en commun, dans les transports notamment dans le tramway d’Oran, dans les places publiques, devant les restaurants et différents commerces et surtout au niveau des grandes artères de la ville d’Oran, à savoir les rues Larbi Ben M’hidi et Mohamed Khemisti ainsi qu’au niveau de l’avenue Larbi Tebessi (ex Loubet). A la Place des Victoires et dans les Arcades des familles sont carrément installées. En plein jour, on voit des jeunes mamans plongées dans un sommeil laissant leurs progénitures, des enfants en bas âge et des bébés, qui s’accrochent aux passants pour demander « la sadaka ». « Nous ne sommes pas racistes, au contraire ils nous font pitié…et nous sommes désolés pour leurs situations», explique une jeune femme rencontrée à la rue Larbi Ben M’hidi à la station des bus des lignes 1 et 11. « Cependant laisser ainsi augmente le manque d’hygiène et par conséquent les maladies », a ajouté notre interlocutrice qui interpelle au nom de tous les Oranais, les autorités à haut niveau à trouver des solutions définitives car leur ramassage par les services concernés au niveau de la wilaya n’est pas la solution idéale puisque ils reviennent à chaque fois, a indiqué un citoyen qui attendait lui aussi le bus à la même station.
Rappelons que des dizaines d’opérations de ramassage de migrants clandestins ont été effectuées au niveau de la ville d’Oran ces trois dernières années mais en vain. Ces opérations ont permis le ramassage et le rapatriement de milliers personnes dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Ces migrants sont d’abord placés au centre d’accueil de Bir El Djir pour être ensuite reconduits aux frontières et enfin rapatrier dans leurs pays d’origine Il faut rappeler également dans ce contexte que l’Algérie procède au rapatriement des migrants clandestins en application des accords conclus entre les autorités de leurs pays et l’Algérie. Ces migrants sont accueillis dans des centres de transit avant d’être reconduits dans leurs pays. Ces migrants bénéficient de toute l’assistance requise pour leur prise en charge qu’il s’agisse des contrôles sanitaires et la procuration des repas et autres nécessités. Plusieurs secteurs d’intervention qu’ils soient sécuritaires ou sanitaires ainsi que les autorités locales respectives sont mobilisés pour la réussite des opérations de rapatriement. Mais le flux de migrants clandestins ne s’arrête pas et de plus de plus de Subsahariens continuent d’affluer vers Oran et vers plusieurs wilayas du pays. Rappelons qu’en matière de rapatriement de plusieurs migrants clandestins de différentes nationalités, l’Algérie avait adopté une stratégie nationale de lutte contre la migration clandestine dans le strict respect des traités internationaux.
MH