Dr Mourad GOUMIRI.
Oublié le vote de la Turquie, pays membre de l’OTAN, contre l’indépendance de l’Algérie combattante, dans les années 50, le réalisme politique a prévalu et la consolidation des relations multisectorielles avec ce partenaire influent dans la région méditerranéenne, nécessite une stratégie de type « gagnant-gagnant », avec un pays qui entretien, entre autres, d’excellentes relations avec l’entité sioniste. Certaine de ne jamais rejoindre l’UE, la Turquie s’est engagée pleinement dans les pays du Sud de la méditerranée et en particulier au Maghreb. A l’évidence, le dossier libyen sera au menu des discussions entre les deux pays et notre pays ne peut pas l’ignorer du fait de la frontière commune de plus de 800 km et des efforts qu’il déploie pour « un dialogue inclusif entre les factions libyennes, loin de toutes ingérences étrangères d’où qu’elles viennent. Le conflit ukrainien devrait être abordé, dans le mesure où la Turquie est directement impliquée comme membre de l’OTAN mais également comme pays frontalier de la Mer noire et « contrôleur » de détroit d’Ormuz comme partenaire commercial de la Russie, partenaire historique de l’Algérie et fournisseur privilégié de son armement. Enfin, il est certain que les problèmes énergétiques seront abordés et notamment l’approvisionnement de la Turquie en GNL algérien, d’autant que la Turquie fait partie de l’équation de la guerre géopolitique des gazoducs horizontaux et verticaux (1). Enfin, le dossier complexe de la Syrie sera mis sur la table, du fait que notre pays milite pour le retour de ce pays dans la ligue Arabe (Sommet en novembre prochain en Algérie) et dans les institutions du concert des nations. Les échanges de point de vue et les concertations sont donc nécessaires pour que chaque pays puisse être rassuré sur leur position respective et sur les « lignes de crêtes ». Reste alors à aborder les dossiers économiques et financiers dans une conjoncture extrêmement difficile pour la Turquie qui traverse une crise économique aiguë. Notre pays doit tirer un maximum de retombées sur ce volet pour augmenter substantiellement les échanges commerciaux entre les deux pays et capter les investissements turcs dans les secteurs stratégiques notamment. Ce n’est certainement pas une visite de tout repos qu’À. Tebboune effectue aujourd’hui à Ankara, il lui faudra négocier au plus près l’ensemble des dossiers et tenir une ligne directrice forte face à un partenaire redoutable, qui dans le passé, a séjourné plusieurs siècles dans notre pays (l’empire Ottoman).
___________________________________________
Le gazoduc Trans anatolien est un gazoduc qui devrait acheminer à partir de 2017 du gaz naturel d’Azerbaidjan en Europe via la Turquie, alimenté par la deuxième tranche du champ Shah Deniz.
La nomination d’un ministre chargé des exportations et la tenue d’un Conseil des ministres consacré aux exportations, montrent l’intérêt des autorités économiques à ce secteur ...
Force est de constater que depuis leurs publications dans les années soixante, les codes communaux et de wilayas ont été amendés à plusieurs reprises, pour ...
Installée officiellement pour analyser les impacts des subventions sur les ménages, les entreprises publiques et privées et les dépenses de l’État, cette « Commission » n’a jusqu’à ...