Walis limogés
Victimes de leur excès de zèle
L’excès de zèle ne paie pas et ne mène nulle part. Ou plutôt si, il peut se retourner à n’importe quel moment contre ses auteurs. Parmi les walis, qui viennent d’être limogés, trois l’ont déjà appris à leurs dépens. Si pour les désormais ex-walis de Mostaganem et de Djelfa, la décision de mettre fin à leurs fonctions est vue par l’opinion publique comme une sanction exemplaire, pour l’ancien wali de Sétif, nommé à Béchar, la mutation n’est pas considérée comme une sorte de punition. Tous les trois se sont distingués par un comportement indigne d’un commis de l’Etat, chargé de traduire sur le terrain les hautes valeurs de la République. Abdessami Saïdoune, qui occupait auparavant le même poste à Constantine, était connu pour ses sautes d’humeur à la limite du tolérable. Imbu de sa personne, il n’hésitait pas à user de sa position et de son autorité à chaque fois qu’il avait affaire à des interlocuteurs plus ou moins déterminés à exposer leur opinion. En un mot, il n’acceptait pas la contradiction, particulièrement lorsqu’elle émane d’un citoyen. Tout le monde se rappelle de son attitude hautaine et méprisante à l’égard de cette citoyenne, sollicitant son intervention personnelle pour un problème de logement. Mohamed Benomar avait, quant à lui, choqué les Algériens, lorsque lors d’une intervention publique en juillet dernier, il a lancé : « je préfère que les gens meurent de faim, mais pas de Covid ». Quelques jours plus tard, il fut chassé par une population en colère, alors qu’il s’apprêtait à entamer une tournée d’inspection dans la daïra de Messaâd. Mohamed Belkateb, avait carrément dérapé, en voulant se montrer ferme à l’encontre de la population de Sétif. Apparemment irrité par le non-respect des mesures de confinement, il a laissé éclater sa colère. « Frappe-le, il se tiendra à carreau », suggérant aux forces de l’ordre de tabasser toute personne contrevenante. Une sortie malheureuse et impardonnable. Sa mutation à Béchar devrait sûrement lui donner à réfléchir et l’aider à adopter une attitude mesurée, quelles que soient les circonstances. D’autres walis ont commis des dérapages, mais n’ont pas été inquiétés. Comme celui d’Oran, à titre d’exemple, qui s’était adressé sur un ton irrespectueux un professeur de médecine. La question est de savoir maintenant, si ces mesures vont servir de leçon à l’ensemble des walis, afin qu’ils remettent les pieds sur terre, en consacrant toute leur énergie dans le règlement des problèmes, qui leur sont posés, et à faire en sorte que la confiance du citoyens dans les institutions ne soit pas un discours creux, mais une réalité. Des centaines de cas de dépassements similaires ont eu lieu par le passé, sans que leurs auteurs ne soient sanctionnés. Mohamed El Ghazi ou Abdelmalek Boudiaf ont laissé de très mauvais souvenirs à Constantine. Le premier par son comportement hors-normes, que ce soit avec les cadres de la wilaya ou avec les citoyens et le second par son arrogance sans limites. Pour rappel, il avait osé mettre en prison un des meilleurs professeurs ORL en Algérie, feu Hocine Benkadri, parce que ce dernier ne partageait pas son point de vue sur le projet d’un CHU régional, que Boudiaf compter réaliser sur les hauteurs de la ville.
Rafik
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