Intervenant à l’occasion de cette rencontre initiée par l’Ecole nationale polytechnique d’Alger (ENP), sous le thème: « Changement climatique, sobriété et hydrogène vert », des responsables d’institutions, des universitaires ainsi que des spécialistes ont recommandé la mise en place d’une stratégie axée sur la sobriété énergétique, la diversité des sources d’énergie, tout en misant sur la révolution de l’hydrogène vert qui devra être opérationnel avant 2030.
Cette transition énergétique devra être aussi basée sur l’adhésion de la société à travers la rationalisation de la consommation d’énergie et la participation au plan du renouvelable par le développement de l’autoconsommation, ont souligné les participants à cette Journée, appelant l’Etat a orienté les subventions uniquement vers les foyers à faible revenus.
Dans ce cadre, l’expert et l’enseignant à l’ENP, Chems Eddine Chitour, a mis en avant, la nécessité de lancer la transition vers l’hydrogène vert sans tarder, précisant que « les réserves de pétroles évaluées à 12 milliards de barils suffiront juste pour une durée de 15 ans au rythme actuel d’exploitation, alors que celles du gaz sont estimées à 2.500 milliards m3 pour une durée d’exploitation de 20 ans ».
Selon le professeur Chitour, l’Algérie devra développer sa stratégie avec des pays leaders dans ces domaines, notamment l’Italie et l’Allemagne.
D’autre part, l’ex-ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a appelé à la révision de la politique de subvention des carburants, avec l’attribution d’une carte limitant la consommation.
Tout en plaidant pour un usage rationnel des ressources naturelles et leur préservation au profit des générations futures, M. Chitour a proposé, en outre, la plantation de 1 milliard d’arbres en 10 ans (100 millions/an), ce qui permettra, selon lui, une économie de 4% du bilan énergétique global d’ici à 2035, soit 4 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP).
Dans le même ordre d’idées, Abdelhamid M’raoui, directeur de la division Hydrogène au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) a évoqué les retombées du développement de l’hydrogène, notamment pour la propulsion des véhicules électriques, les moyens de transports (voyageurs et marchandises) et pour les activités industrielles.
APS.