La loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit avait prévu la création de bureaux de changes hors banques. 34 ans après, la Banque d’Algérie promulgue les instruments juridiques (textes d’applications), qui vont permettre l’exercice de cette activité qui existe déjà dans toutes les agences bancaires publiques et privées. La question qui prévaut actuellement, notamment à travers la presse, est celle de savoir si, à travers ces bureaux de changes privés, le citoyen pourra convertir ses dinars en devises ? La réponse est claire, certainement pas ! De la bouche même du Gouverneur de la Banque d’Algérie, cette activité va permettre de satisfaire aux opérations de droit de changes (15.000 DA équivalent par an et par personne) hors des guichets des banques classiques, c’est-à-dire toutes les opérations permises par la réglementation de changes actuelle ! Le dinar étant convertible partiellement (à travers le système bancaire et les procédures de domiciliation), les bureaux de changes ne pourront que se conformer à la réglementation en vigueur (pécules pour étudiants, pour soin et autres participations aux foires et expositions…) seulement. Il s’agit donc d’un service en plus, pour alléger les attentes au sein des agences bancaires saturées. Le Conseil de la monnaie et du crédit n’exclut pas un changement de la réglementation des changes dans le futur et notamment l’augmentation de l’allocation touristique (actuellement à 98 Euros équivalent), ce qui aura pour conséquence de lutter contre le marché parallèle. En effet, si par exemple elle passait à 1.000 Euros par an et par personne, (la Tunisie permet 4.000 Euros et le Maroc 3.000 Euros, à titre d’exemple), un simple calcul nous permet d’évaluer « la demande potentielle », la première année, à 20 milliards d’Euros (vingt millions d’algériens concernés que l’on multiplie par 1.000 Euros), ce qui aura pour conséquence d’assécher le marché au noir des devises et de rapprocher le taux de change parallèle et celui officiel, par « convergence monétaire ».
Ne confondons donc pas les bureaux de changes et la réglementation des changes. La réglementation douanière permet de sortir du territoire national, avec un maximum de 7.000 Euros, sur présentation d’une justification bancaire de « transit » (même d’une journée) sur un compte devises et de 3.000 Euros sans justification (cash). Ce qui signifie que les pouvoirs publics invitent les citoyens à aller s’approvisionner sur les marchés parallèles et notamment celui du Port-Saïd, très réputé pour les grosses sommes et les épiceries et supérettes, pour les petites. Cette situation, de double marché, a créé un marché parallèle florissant, avec tous les risques subséquents (billet falsifié voire contrefait, agression physique, infraction pénale…) mais surtout fausse le calcul économique qui change du tout au tout selon que l’on procède à une évaluation avec le cours officiel ou celui parallèle. Ce qui est sûr, c’est que les opérateurs font leurs comptes, pour leurs transactions, sur la base du cours parallèle du dinar qu’ils évaluent aujourd’hui à 220 DA pour un Euro !
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