Rocambolesque, me parait l’épithète le plus proche, pour décrire ce feuilleton, que d’aucun appelle déjà « l’affaire A. Bouraoui ». En effet, des mots comme ISTN, exfiltration, pressions diplomatique et consulaire, limogeage et fin de fonction, rappel d’ambassadeur, binationalité…, ont été employés, pour décrire cette « barbouzerie », une de plus voire de trop ! J’avais répondu, en son temps, à X. Driencourt l’ex ambassadeur (à deux reprises) mais néanmoins patron des services secrets français, qui avait écrit, dans son livre « l’énigme algérienne », que « les relations algéro françaises relevées à la fois de la politique extérieure et intérieure de la France », en lui indiquant que cette constatation était réciproque et que notre pays suivait avec une grande attention, toutes les mesures et décisions françaises internes, prises en direction de notre communauté résidente en France, de tout statut (résidents légaux, illégaux, binationaux…). Cette situation, de facto et de jure, tenait au fait, que la France a toujours considéré que le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, sont ses « profondeurs stratégiques captives » et pour le cas de l’Algérie, qui est le seul pays en Afrique à avoir été trois départements français, avant son indépendance, cette situation était aggravante !
A partir du moment, que l’Algérie a rejeté ce pacte colonial, pour des raisons historiques évidentes, deux profondeurs stratégiques vont s’affronter, au lieu de se mutualiser, chacun se considérant comme légitime et menant sa politique sans concertation avec l’autre. Deux solutions vont se présenter à eux, soit la confrontation soit la coopération. Malheureusement, la France a choisi la confrontation avec l’Algérie, dans la région, au nom de ses intérêts bien compris (économique, financier, minier et culturel…) en sabordant toutes les initiatives que notre pays entreprenait, pour consolider sa place de « pays pivot » dans la région. C’est le cas pour le Mali où notre pays a joué de son influence, pour arriver aux « accords d’Alger » qui devaient mettre fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud de ce pays. La décision de la France d’intervenir militairement, pour stopper cette invasion, ne va pas régler le problème politique et le Mali est entré dans une spirale de la guerre civile avec un risque majeur, la partition du pays. Il aurait été plus constructif que la France apporte son influence pour consolider les « accords d’Alger » pour sortir la région sahélo-saharienne d’un phénomène de contagion.
Il semblerait qu’aujourd’hui la France souhaite réviser sa politique, dans la région, après ses échecs successifs. Une première réunion, au sommet, avec les responsables des services de sécurité et de défense des deux pays, s’est tenue à Alger, afin de clarifier les positions car entre la confrontation et la mutualisation, il n’y a pas de place pour des positions ambiguës. La première des clarifications est que la France reconnaît que les profondeurs stratégiques de notre pays sont légitimes et que la concertation et le dialogue doivent toujours être recherchés, plutôt que la mise en œuvre de décisions unilatérales qui ne tiennent compte que des intérêts de l’une des parties. Ceci a permis la visite officielle, sur invitation de son homologue français, le général d’armée Thierry Burkhard, du général d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, le lundi 23 janvier 2023. Il a été reçu par le Président français E. Macron, auquel il a remis une lettre du Président A. Tebboune. La coopération et les moyens de la consolider ont également été mis en avant, ainsi que l’examen des questions d’intérêts communs, dans la région et dans le monde. Le second point, qui a certainement été abordé, est la coopération militaire au sens large (formation, armement, renseignements, voies de passages…) où les deux pays ont des fenêtres de convergence et des intérêts communs à faire valoir. Ceci d’autant que notre pays a affiché, à plusieurs reprises, sa volonté de diversifier ses sources d’armement et d’équipements, (la dernière visite du ministre d’état britannique, chargé des armées, le prouve), pour ne pas dépendre d’un seul pays. Enfin, le cas de la Libye a été certainement abordé, s’agissant d’un pays qui partage avec l’Algérie quelque 800 Km de frontières et qui touche directement sa sécurité. Ce travail colossal d’efforts et de négociations devait être couronné par la visite d’état du Président A. Tebboune à Paris, en mai prochain. Et c’est à ce moment précis qu’éclate cette « affaire » qui a été relayée par tous les médias en boucle en France. La conclusion est facile à déduire, dès que les relations entre nos deux pays font des pas de rapprochement, des forces occultes, dans la société française, agissent sournoisement pour les cannibaliser.
Dans sa dernière intervention, le Président E. Macron compare cette énième affaire à un « coup de grisou », la comparant à un accident minier involontaire et compte sur « l’amitié et l’engagement du Président A. Tebboune pour aller de l’avant dans les relations entre les deux pays ». En fait, l’objectif de cette campagne est évident, tout est fait pour que la visite d’État, programmée en mai à Paris, n’ait pas lieu ou du moins soit gravement « parasitée ». On appelle cela « nager en eaux troubles » et il n’est pas du tout exclu que d’autres « tempêtes dans un verre d’eau » ne soient fomentées d’ici à mai.
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