Comment évoluera le marché pétrolier en 2024 et dans les années à venir ? Allons-nous assister à une hausse de la demande et par conséquent à une envolée des cours, comme le prédisent certains analystes ? Ou bien, au contraire comme l’affirment d’autres, le tassement de la demande pourrait avoir comme répercussions de freiner la hausse des prix ?
Jamais en tout cas les analystes n’auront été aussi partagés sur le sujet, donnant à voir une perspective éclatée du marché pétrolier sur au moins les deux prochaines années. Et pour cause. Chacun des deux camps avancent ses propres arguments pour appuyer l’analyse qu’il fait de l’évolution du marché des hydrocarbures. Deux points de vue diamétralement opposés. Entre optimistes et pessimistes, l’écart semble de plus en plus considérable, ce qui rend toute prévision aléatoire.
Ainsi, les analystes du marché pétrolier issus des cabinets américains les plus célèbres et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pensent que les cours du pétrole ne connaitront pas de hausse significative lors des deux prochaines années. A contrario, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) table sur une perspective plutôt favorable avec une hausse importante de la demande mondiale et par ricochet des cours de l’or noir.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, ou OPEP+, réduit actuellement sa production d’environ 6 millions de barils par jour, ce qui représente environ 6 % de l’offre mondiale. Dans son dernier rapport, l’organisation affirme que les prévisions initiales de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025 font état d’une croissance robuste de 1,8 million de baril par jour en glissement annuel. L’OPEP va jusqu’à évoquer « un nouveau record » dans la croissance de la demande mondiale en pétrole en 2025.
Les analystes de l’OPEP avancent un autre argument pour appuyer ses prédictions. Il s’agit de la forte probabilité de prolongation des réductions de la production pétrolières des membres de l’organisation et des autres acteurs non-membres. Du point de vue de l’OPEP, tous ces facteurs mis ensemble devraient logiquement entrainer une augmentation sensible des cours de l’or noir.
L’AIE, Goldman Sachs, JP Morgan et Bank of America plutôt sceptiques
Un point de vue que ne partagent pas, comme on l’a dit plus haut, les analystes des principaux établissements financiers américains. En effet, Goldman Sachs, JP Morgan et Bank of America, notamment, partagent leur analyse du marché avec les experts de l’AIE sur les perspectives du marché pétrolier. Ils prévoient, à l’unisson presque, que le prix moyen du pétrole restera stable autour de 80 dollars le baril pour le Brent. «La phase de croissance post-pandémique de la demande mondiale de pétrole a largement atteint son terme», estime l’agence, qui avance qu’« un climat macroéconomique mondial plus difficile est également susceptible de limiter la croissance cette année ».
Dans son rapport daté de la mi-février, l’Agence internationale de l’énergie évoque, ainsi, « un essoufflement » de la croissance de la demande mondiale de pétrole. Ce qui l’amène à abaisser sa prévision de croissance pour 2024. De son côté, la holding financière américaine JP Morgan table sur un marché plutôt stable en 2024 et 2025. Elle prévoit, en effet, un prix moyen du Brent de 83 dollars le baril en 2024 et de 75 dollars en 2025.
Comme argumentaire à cette prévision, les analystes de la holding évoquent la résistance de la demande de pétrole aux États-Unis, la forte croissance de la demande dans les marchés émergents et la stabilité des marchés européens. « Malgré des vents contraires économiques soutenus, nous voyons la demande … soutenue par des pays émergents robustes, des États-Unis résistants et une Europe faible mais stable », estiment les analystes de la banque. Partageant le point de vue de JP Morgan, un autre géant de la finance américaine, Goldman Sachs, avait abaissé de 10 dollars sa prévision sur l’évolution du cours du pétrole Brent pour 2024.
Selon ses prévisions, le prix se situerait entre 70 et 90 dollars le baril, en raison, explique-t-il, notamment d’une forte production aux Etats-Unis qui devrait tempérer une éventuelle hausse des prix. La banque évoque une moyenne de 81/80 dollars en 2024/2025. « Nous prévoyons toujours une fourchette de prix et une volatilité modérée des cours en 2024. La capacité élevée de réserve pour soutenir le choc d’un resserrement de l’offre devrait limiter les mouvements à la hausse des prix », indique-t-on du côté de la banque d’investissement américaine.
Pour sa part, Bank of America (BofA), qui prévoit une nouvelle période difficile pour les compagnies pétrolières et les raffineurs américains, pronostique un prix du baril de Brent à 80 dollars en moyenne en 2024. « Nous nous attendons à ce que le pétrole reste volatil, exacerbé par l’influence considérable du marché du papier, la géopolitique et la politique de l’OPEP », analyse le géant bancaire américain. Selon BofA, le Brent pourrait rester dans une fourchette théorique de 70 à 90 dollars en raison de la production hors OPEP et des perspectives incertaines de la demande.
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