L’année 2024 marque un tournant majeur pour le cinéma algérien, avec des réformes ambitieuses et des initiatives visant à redynamiser ce domaine culturel. Entre la promulgation d’une nouvelle loi sur l’industrie cinématographique et l’inauguration d’un institut dédié à la formation, l’Algérie s’engage à positionner le cinéma sur la scène mondiale tout en valorisant son identité nationale.
En avril 2024, l’Algérie a adopté une nouvelle loi pour l’industrie cinématographique, un acte stratégique destiné à donner un coup de pouce à la production et à la distribution cinématographique. Cette législation, au cœur des priorités du gouvernement, s’inscrit dans une volonté de relancer un secteur à fort potentiel économique, culturel et social. L’objectif est de stimuler les investissements privés et de moderniser l’infrastructure, tout en assurant la promotion de l’art cinématographique et de la culture nationale.
La loi impose un cadre de gouvernance visant à l’intégration des évolutions technologiques et à la valorisation de l’histoire et des symboles nationaux. En plus de protéger les valeurs fondamentales du pays, elle garantit aussi un soutien renforcé aux projets liés à l’histoire de la résistance et à la révolution de 1954, tout en préservant l’identité culturelle algérienne.
Autre grande avancée de cette année : la création, le 1er octobre 2024, de l’Institut national supérieur du cinéma (INSC), situé à Koléa, dans la wilaya de Tipaza. Ce centre de formation de haut niveau, qui porte le nom du cinéaste Mohamed Lakhdar Hamina, constitue une première en Algérie. Il est destiné à former les futurs cinéastes, techniciens et artistes de l’industrie cinématographique, en suivant le système universitaire « LMD ».
L’INSC se positionne comme un acteur essentiel dans la formation des jeunes talents, en offrant une spécialisation dans des domaines comme la réalisation, la production, le montage ou encore l’écriture de scénarios. Ce projet s’inscrit dans une politique globale de développement de l’enseignement des arts et de l’audiovisuel, en lien avec le Lycée national des arts « Ali Maâchi », ouvert en 2022.
2024 est également l’année du retour du Fonds national pour le développement de l’art et de l’industrie cinématographique, un outil crucial pour encourager les investisseurs dans ce secteur. Ce fonds, suspendu depuis 2021, est désormais réactivé, dans le cadre de la loi de finances 2025, afin de soutenir financièrement les projets cinématographiques et de favoriser la coopération entre les secteurs public et privé.
Les autorités ont également pris des mesures pour inclure l’industrie cinématographique parmi les priorités d’investissement du pays. Lors d’une rencontre nationale organisée en février, des experts ont souligné l’importance de l’industrie du cinéma pour l’économie nationale, notamment en matière de création d’emplois et de développement du tourisme culturel.
Pour compléter cette dynamique, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, en octobre 2024, la production d’un film de grande envergure sur l’Emir Abdelkader. Ce projet ambitionne de porter l’histoire de ce héros national à une audience internationale. Avec un appel d’offres international, ce film devrait mettre en lumière la figure emblématique de l’Emir, tout en ouvrant la voie à des collaborations avec des talents cinématographiques du monde entier.
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