Dr Mourad GOUMIRI.
La sortie surprenante mais néanmoins révélatrice d’une réalité tangible, du Gouverneur de la Banque d’Algérie, il y a quelques jours, relative à la réticence, des banques commerciales et notamment publiques, à financer les projets d’investissements et leur exploitation, pose un véritable dilemme, tant aux pouvoirs publics, qu’aux opérateurs économiques publics et privées. En effet, le refinancement des banques, via le réescompte est une prérogative de la Banque d’Algérie qui va, en fonction de la politique monétaire, définie par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, augmenter ou diminuer les taux de réescompte, de manière à « irriguer » les banques commerciales pour qu’à leur tour, elles financent l’investissement et l’exploitation des entreprises ou à l’inverse, en cas d’une surliquidité, elle « ferme le robinet », pour atteindre ses objectifs et notamment pour lutter contre l’inflation. A cet instrument classique s’ajoute le taux de réserves obligatoires, qui va dans le même sens voire qui le complète. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir si la Banque d’Algérie a suffisamment utilisé ses instruments pour, qu’à leur tour, les banques commerciales puissent jouer leur rôle d’intermédiation auprès des entreprises ? Les taux d’intérêts débiteurs offerts par les banques commerciales aux entreprises peuvent être prohibitifs pour ces dernières qui vont refuser d’y souscrire et les banques commerciales ne peuvent être accusées de « frilosité » si leur clientèle refuse de s’endetter à ce niveau de taux ! Il me semble donc qu’un débat technique doit s’instaurer au niveau du CNC, pour définir le rôle des uns et des autres partenaires de la politique monétaire et de son impact sur l’économie réelle, sans que l’une ou l’autre des parties ne soit accusée de « rétention ». Ceci d’autant que, le crédit bancaire s’est doté de compagnies d’assurance-crédit (SGCI et SGCM), pour justement lever le risque qui pèse sur les banques dans leur métier d’octroi des crédits, ce qui devrait encourager les banques commerciales à plus de faciliter à financer les investissements les plus risqués. Gageons que la raison l’emportera entre partenaires.
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