Dr Mourad GOUMIRI.
L’une des leçons à tirer du conflit ukrainien est certainement l’émergence, au grand jour, du chantage alimentaire, qui existait déjà, depuis la seconde guerre mondiale mais prend aujourd’hui une acuité jamais égalée puisque les organisations internationales, comme la FAO, tirent sonnette d’alarme en prévision de grande famine notamment en Afrique si rien n’est fait, très rapidement, pour endiguer ces phénomènes que l’on croyait d’un autre âge ! Mais analysons la situation quantitative la situation avant d’en tirer quelques enseignements utiles. Dix pays totalisent à eux seuls 85% de la production mondiale céréalière, la Russie (1er exportateur mondial), les USA, le Canada, l’UE, l’Australie, l’Inde, la Chine, l’Ukraine, le Pakistan, la Scandinavie. D’un autre côté les plus grands importateurs se situent dans le Monde Arabe et au Maghreb avec l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et enfin en Asie-pacifique (Indonésie) et en Amérique latine (Brésil). Cette situation de dépendance relative, pour chaque pays respectif, rend la géopolitique très active, dans la mesure où, elle se traduit, en cas de manque de céréales ou d’augmentation substantielle des prix internationaux et donc des prix intérieurs, par des soulèvements violents, des populations, qui peuvent aller jusqu’à l’émeute et les changements chaotique des régimes en place. Dès lors, on peut parler de Food Power, c’est-à-dire, de chantage alimentaire pour obtenir des États importateurs de céréales, des positions politiques et diplomatiques qui vont dans le sens des intérêts bien compris des puissances dominantes et notamment celles exportatrices de céréales. L’Algérie, importatrice nette de blé tendre, a toujours tenté de diversifier ses importations, essentiellement en provenance de la France, sans grand succès durant les vingt dernières années, compte tenu des pressions fortes exercées, par cette dernière, sauf ses trois dernières années où elle est passée de 5,6 Millions de tonnes à 1,9 Million de tonnes de blé français, au profit du blé russe de meilleure qualité et à des prix plus compétitifs. Mais le marché international des céréales flambe à plus de 400 US$ la tonne et ce n’est qu’un début si le conflit ukrainien de trouve pas une issue rapide, ce qui ne semble pas être le cas ! Pour les années qui viennent, si la production nationale ne prend pas le relais, à moyen terme, des importations massives, notre pays risque d’utiliser ses profits, tirés de l’augmentation des prix de l’énergie, pour compenser celles des prix des céréales.
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