Les participants à la 26ème journée de l’Energie, organisée samedi à Alger, ont souligné l’urgence d’adopter un nouveau modèle de production de l’énergie privilégiant l’exploitation, à grande échelle, les énergies renouvelables afin de répondre à une forte consommation nationale en constante évolution, ainsi que la préservation des énergies fossiles disponibles pour les futures générations.
A cet effet, plusieurs propositions et scénarios sur les modèles énergétiques à adopter ont été présentés à cette occasion par des étudiants du département de génie chimique de l’Ecole nationale polytechnique d’Alger, et ce, en présence du ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Benattou Ziane, des enseignants, des experts et des cadres du secteur énergétique.
Intervenant sous le thème « Etats des lieux de l’énergie en Algérie: contraintes et défis du futur à 2030 et 2050″, le premier groupe d’étudiants, composé de Manel Bouzidi, Feriel Benmoussa et Wissam Boutanik, encadrés par le professeur Chems Eddine Chitour, s’est focalisé sur les niveaux de la consommation énergétique en Algérie, notamment le gaz naturel ayant atteint les 44 milliards de mètres cubes (m3) par an, soit 800 millions de m3 par jour et 10 millions de tonnes de carburants durant l’année 2020 ».
« Cette consommation énergétique est appelée à augmenter dans les prochaines années, au détriment des capacités d’exportation du pays », ont alerté ces universitaires.
Evoquant les principales raisons de la hausse de la consommation nationale des produits énergétiques, les intervenants ont évoqué, entre autres, le coût jugé « bas » du prix de l’énergie, qui n’incite pas à l’économie, la croissance démographique et l’utilisation des équipements et appareils énergivores, ainsi que le manque de réflexes éco-citoyens.
Partant de ce constat, les étudiants de l’Ecole polytechnique ont souligné la nécessité d’aller vers l’exploitation des énergies renouvelables, rappelant que l’Algérie dispose d’un potentiel, en la matière, lui permettant d’économiser plus de 35 milliards m3 de gaz naturel d’ici 2030, à condition d’opter pour un mix énergétique basé à 50% sur le renouvelable.
D’autres propositions de modèles énergétiques à adopter en Algérie à l’horizon 2030-2050 ont également été présentés par un autre groupe d’étudiants de la même école.
Il s’agit de Hanane Ameur, Nassima Amellal et Samy Bouacem qui ont proposé l’installation de 50 centrales solaires d’ici 2050, en moyenne 2 centrales solaires par an et 5 centrales éoliennes (soit une centrale pour chaque 5 ans) pour pouvoir réaliser un modèle énergétique basé à 100% sur le renouvelable.
Dans ce scénario, les étudiants ont tenu compte d’une croissance démographique qui pourrait atteindre les 72,4 millions d’habitants avec une consommation globale d’électricité qui serait de 110 TWh.
Le deuxième scénario considéré comme le plus « réalisable » comprend, selon ce groupe d’étudiants, la production d’énergie à base du renouvelable à hauteur de 35% et fossile à 65%. Pour cela, il faudrait installer 18 centrales solaires et 2 centrales éoliennes afin de disposer d’une capacité de production de 11.000 MW.
Les élèves de l’Ecole nationale polytechnique ont mis en avant, par ailleurs, le rôle de l’efficacité énergétique pour réduire la consommation et économiser l’énergie, nécessitant, selon eux, un programme qui comporte des actions privilégiant le recours aux formes d’énergie les mieux adaptés aux différents usages.
APS MH
Le ministère des Finances s’apprête à introduire une réforme ambitieuse pour dynamiser la Bourse d’Alger. Un projet de loi, en cours d’examen, prévoit des réformes ...
À l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, la wilaya de Tizi Ouzou a ouvert un bureau de doléances destiné à renforcer la collaboration entre ...
La 20e édition du Salon International des Travaux Publics (SITP) se déroulera du 24 au 27 novembre 2024 au Palais des expositions d’Alger, ont annoncé ...